Chez Maitrīpa et ceux qui continueront sa méthode, les métaphores, qu'il appelle "symboles et expédients", jouent un très grand rôle. Il semble d'une certaine manière s'écarter de la prérogative des quatre moyens de connaissance légitime (S. pramāṇa). Finalement la perception correcte n'est pas le tout de l'entreprise bouddhiste.
C'est quand le disciple est dans un état d'absence de construction mentale, d'absence de remémoration et d'engagement mental, bref dans un état "suprarationnel" (T. blo las 'das pa) que le maître lui présente des métaphores qui ont pour but de lui donner une direction, mais sans aucune détermination.
Or, une expérience de deux chercheurs de l’université de Stanford, Paul Thibodeau et Lera Boroditsky, semble démontrer que "notre vision du monde – et par conséquent nos décisions – seraient en grande partie modelées par notre système de métaphores". Dans leurs travaux, ils se sont probablement inspirés des travaux du linguiste cognitif George Lakoff pour qui "toute notre pensée est basée sur des métaphores, y compris pour ses formes les plus abstraites, comme les mathématiques".
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