lundi 3 juin 2019

L'impitoyable marché de la méditation



Ludovic Dujardin, serial créateur de start-up, et Benjamin Blasco, polytechnicien et ex-directeur de la stratégie de la multinationale américaine PayPal créent en 2014 la société FeelVeryBien (établie au Luxembourg), qui servira de rampe de lancement à l’application de méditation «méditer avec Petit BamBou». Depuis ils sont leader sur le marché de la méditation en France.
L’élan est là, propagé en France par le sympathique moine bouddhiste Matthieu Ricard et, donc, le psychiatre Christophe André qui rassure par son statut de médecin et se sert de la méditation - notamment - au sein de l’hôpital Sainte-Anne à Paris. «A partir de ce moment-là, c’est devenu contagieux. On s’en sert à l’école, dans les entreprises, en politique…» explique-t-il. Dans ce désir montant de mieux gérer son dur sort, Petit BamBou fait le buzz.” Libération 23 avril 2017.
Benjamin Blasco explique que «l’idée est aussi de toucher les gens là où ils sont. D’où la possibilité de méditer avec son smartphone” et que le projet avait été lancé sans aucun business plan[1]… Le serial créateur de start-up et l’ex-directeur de la stratégie chez Paypal se sont fait dépasser par le succès. C’est l’intuition, la sérendipité ou encore le hasard créateur qui les avait inspiré, le nouveau buzz des grandes entreprises. Car c’est "la pratique de la méditation [qui] infuse notre démarche d'entrepreneur.” LExpress 15/10/2018

Dix minutes de pratique avec un smartphone suffisent pour avoir accès aux nombreux bénéfices de la méditation en pleine conscience. Il ne s’agit pas de s’asservir au smartphone, mais de l’utiliser intelligemment. Il y aurait 4000 nouveaux inscrits par jour qui paient 6,99€ par mois. Une mutuelle rembourse dores et déjà 25€ sur le montant annuel de l’application, tellement ce serait bon pour la santé. Petit Bambou devance largement ses concurrents francophones Mind, Zenfie et Namatata et se lance désormais à l’attaque des marchés anglais, allemand et espagnol.
Nous avons pris [cette décision] par goût de l'aventure, mais aussi pour nous défendre face aux mastodontes américains, comme Headspace [avec des partenaires B2B redoutables], qui devrait bientôt investir les marchés européens. Il faut se diversifier pour continuer à exister." LExpress 15/10/2018
C'est désormais chose faite. Comme léducation française semble souvrir au phénomène de la méditation et de la bienveillance à l’école, de nouvelles opportunités s’ouvrent dans ce domaine. Depuis avril 2019, Petit Bambou sest associé avec Kartable (révisions scolaires en ligne 6,99€/mois) pour que nos petits choux puissent booster les révisions scolaires sur leurs smartphones en faisant un peu de pleine conscience et de bienveillance entre les devoirs. Un asservissement aux écrans est évidemment à éviter, mais comme le dit le psychiatre Christophe André : « [...] si cela peut permettre à un public jeune de commencer et d’aller plus loin…»[2]




Petit Bambou fournit des programmes de méditation pour des enfants 5-12, des ados 12-18 et pour des étudiants. Il soutient l’Association Méditation dans l'Enseignement (AME) et aide le jeune public à aller plus loin. L'aventure méditative se poursuit après la période de formation avec une gamme Travail B2B aux déclinaisons nombreuses ("Joie au travail, "Décisions et créativité", "Tabac et pleine conscience", "Digital detox", "Stress", "Sommeil serein" etc.)
 


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[1] “Bilan ? Petit BamBou, qui emploie désormais une équipe de huit à neuf personnes installée à Roubaix, est rentable depuis un an et demi. Prête à conquérir d’autres aspirants à la méditation avec une version allemande en préparation. Un fichu business plan ? «Ah ! non, nous nous sommes lancés sans objectif», assure le polytechnicien.” Libération 23 avril 2017

[2] Christophe André : «Je passe mon temps à dire aux gens "lâchez vos écrans petits ou grands". S’en passer, c’est trouver un espace dans lequel on décroche de ses petites addictions. Alors fournir une application de méditation sur écran, c’est un peu tenter le diable. Pour autant, si cela peut permettre à un public jeune de commencer et d’aller plus loin…» Libération 23 avril 2017.

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