Extrait de l'oeuvre complet de Gampopa, et du texte intitulé
Les instructions sur le principe du coeur (hṛdayārtha), intitulées la quintessence du vase du Sceau universel
Hommage au Guide
Seigneur, qui protégez les êtres par compassion,
Et qui avez la mahāmudrā pour dharma,
Vous qui sans cesse [demeurez] dans la Lumière manifeste
Seigneur méditant de snyi, je vous rends hommage.
La Pensée-vajra est le corps réel (dharmakāya) comme Guide
Devant sa Lumière manifeste originelle (nija) je m'incline.
C'est pour les générations futures d'êtres fortunés
que j'écris les instructions sur le fondement de la pensée individuelle (svacitta).
Ces instructions qui introduisent à l'état originel de la pensée
Et qui permettent d'identifier l'Intelligence (t. rig pa)
Avaient été données à l'être chanceux Shes rab byang chub
Par le lama réalisé, le méditant de snyi.
C'est à travers la transmission qu'elles sont arrivées à moi[1].
Ces instructions telles qu'elles étaient données par le lama
Cherchent à habiter la pensée d'un chercheur
Pour lui permettre d’atteindre l'Intelligence dans ses points-clefs (t. gnad).
Elles doivent être répétées jusqu'à ce que ce but soit atteint.
La perception (t. shes pa) qui est en train d'écouter ce que je dis en ce moment même,
Sans distraction, en toute limpidité, est l'Intelligence manifeste
Inobstruée, elle est le corps réel (dharmakāya).
Par la suite, en te levant et en marchant
Ou même (t. ma tshad du) en te reposant,
Ou en te couchant au lit, elle sera encore la même.
Même quand tu meurs, tu n'en es pas séparée
Même malade, tu n'en es pas séparée
Même quand tu dors, tu n'en es pas séparée.
Ces instructions qui montrent et revèlent l'état originel
Et qui permettent d'identifier l'Intelligence
Sont l'instruction qui surgit d'elle-même et qui montre que la pensée individuelle est le Sceau universel (mahāmudrā).
Ce sont les instructions du Seigneur lama, le méditant de snyi.
L'introduction qui permet l'identification de l'intelligence est le Sceau universel.
L'introduction qui permet l'identification de l'accès définitif est la rejonction de l'ingendré (t. skyes sbyor).
L'introduction qui permet l'identification du repos mental (śamatha) est la voie de la Science (upāyamarga).
Mais même si le repos mental est de qualité, on le perdra au moment de la mort.
Si des obstacles surgissent, on perd la méditation.
L'introduction, elle, est enseignée différemment
La méditation qui voit l'essence ne se perdra jamais.
En voyant l'essence, on trouve la libération
Tandis que le repos mental, s’il était seul, perpétuerait l'existence cyclique...
Mais quelque soit la qualité de cette méditation-ci[2], elle sera suffisante.
Quelque soit la durée de cette méditation-ci, elle sera suffisante.
En revanche, si tu ne vois pas l'essence,
Quelle que soit ta méditation, elle t’égarera
Et il serait impossible de trouver la libération.
Les instructions de l'introduction à l'état originel, sont les instructions orales du lama.
Le Naturel (sahaja), c'est la perception ordinaire.
libre d'intervention,
intacte (nija),
il est le corps réel (dharmakāya),
l'Éveillé.
C'est ce qui reconnaît (t. ngo shes pa).
En laissant la perception ordinaire se dérouler naturellement,
aucune distraction extérieure ou intérieure ne lui portera préjudice.
***
[2] Regarder l’essence
po lha rje'i gsung/ snying po don gyi gdams pa phyag rgya chen po'i 'bum tig bzhugs so//
na mo gu ru/
rje 'gro ba'i mgon po thugs rje can/
chos phyag rgya che la mnga' brnyes pa/
'od gsal gyi ngang la rgyun chad med/
rje snyi sgom de la phyag 'tshal lo/
bla ma chos sku rdo rje'i thugs/
'od gsal gnyug ma de la 'dud/
skal ldan phyi rabs don ched du/
rang sems rtsa ba'i man ngag bri/
rang sems gnyug ma ngo sprod cing/
rig pa ngos 'dzin man ngag 'di/
skal ldan shes rab byang chub la/
rtogs ldan bla ma snyi sgom gsungs/
de nas brgyud nas bdag dang 'phrad/
man ngag bla ma'i gsung bzhin du/
slob ma'i sems kyi gnas btsal ba/
rig pa gnad du gdab par bya/
ma thebs bar du skyor gyin gdab/
da lta nga'i kha la chos nyan pa'i shes pa/
ma yengs par sing nge ba rig pa gsal la ma 'gags pa 'di chos sku yin/
'di nas langs nas 'gro ba'i dus dang/
de nas ma tshad du ngal gso ba'i dus dang/
de nas phug par mal du 'dug tsa na yang de rang yin no gsung/
da khyod 'chi yang 'di dang mi 'bral la/
na yang 'di dang mi 'bral/
gnyid log kyang 'di dang mi 'bral lo gsung/
gnyug ma mdzub tshugs su bstan cing ngo sprad pa dang/
rig pa ngos 'dzin pa'i man ngag/
rang sems phyag rgya chen po rang chas su 'char ba'i gdams pa/
bla ma lha rje snyi sgom gyi man ngag go/
rig pa ngos 'dzin ngo sprod phyag chen yin/
rtogs pa ngos 'dzin ngo sprod skyes sbyor yin/
zhi gnas ngos 'dzin ngo sprod thabs lam yin/
zhi gnas bzang yang 'chi khar 'bral/
bar chad byung na sgom dang 'bral/
de la ngo sprod logs nas ston/
ngo bo mthong ba'i sgom la 'chor 'bral med/
ngo bo mthong nas thar pa thob/
zhi gnas rkyang pa 'khor ba'i rgyu/
sgom ji ltar bzang yang rung/
ci tsam bsgom kyang rung ste/
ngo bo ma mthong na/
bsgoms tshad gol sar 'gro ba las/
thar pa thob mi srid pa yin gsung ngo /
gnyug ma'i ngo sprod kyi gdams ngag bla ma'i zhal nas gdams so/
lhan cig skyes pa ni tha mal gyi shes pa yin/
de ma bcos pa yin/
de gnyug ma yin/
de chos sku yin/
de sangs rgyas yin/
de ngo shes par byed pa yin/
tha mal gyi shes pa rang gar bzhag pas/
phyi nang gi g.yeng bas mi gnod pa yin no/
zhes gsungs so/
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