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dimanche 22 septembre 2019

Les deux corps d'un tulkou


J’ai réfléchi à ce qui me gênait dans l’organisation post-mortem de Sogyal Lakar (Le parinirvana de Sogyal Rinpoché, les hommages qui lui sont rendus, la tournée du koudoung, etc.), et j’ai trouvé la piste que voici.
Tout est organisé comme si le décès de Sogyal Lakar était le parinirvana d’un grand maître tibétain “réalisé”. “Sogyal Rinpoché demeure en ce moment en thoukdam. Cet état se produit lorsqu’un pratiquant qui a atteint la réalisation continue, au moment de la mort, continue à reposer dans la reconnaissance de la nature de l’esprit.” Source Rigpa. Son “Corps”, appelé “sku gdung” (koudoung) est actuellement en Thaïlande, mais partira bientôt en tournée pour permettre aux disciples de Sogyal Lakar de lui rendre un dernier hommage (Bangkok, Lerab Ling en France, Bodhgaya en Inde à Shéchen Gompa, Gangtok au Sikkim). Le Koudoung sera finalement incinéré, tout comme celui de Jamyang Khyentsé Chökyi Lodrö JKCL), à Tashiding au Sikkim, un des huit grands charniers béni par Guru Rinpoché, et où se trouve le stupa avec les reliques de JKCL.” Blog Verticalité ou horizontalité du bouddhisme, une question religio-politique ?
En pensant au traitement que Sogyal Lakar fit subir, de son vivant, à certains adeptes, et à son comportement décrit dans le rapport Lewis Silkin, il y a quelque chose de dérangeant dans le fait que son corps, traité comme un relique (sku gdung), fait la tournée du monde pour donner l’occasion aux adeptes de rendre un dernier hommage. Imaginons la même chose avec Harvey Weinstein, mourant avant son procès, dont le corps serait promené pour que les stars de Hollywood puissent lui dire un dernier adieu.

La particularité de Sogyal Lakar est qu’il était un maître spirituel et le tulkou (contesté) du terteun Lerab Lingpa. Même en tant que tulkou, son statut était particulier, car les tulkous du terteun Lerab Lingpa n’ont (pour autant que je sache) pas de patrimoine à gérer, ni d’office (ladrang) pour gérer la fonction du tulkou[1]. C’est important, car dans le cas d’un tulkou officiel, comme p.e. le Dalaï-Lama, son statut est un peu comme un roi, qui a deux corps.
Comme l’avait remarqué Ernst Kantorowicz[2] pour des rois européens, le roi a deux corps : un « corps terrestre et mortel, tout en incarnant le corps politique et immortel, la communauté constituée par le royaume ».[3] 
« Parce qu'il est naturellement un homme mortel, le roi souffre, doute, se trompe parfois : il n'est ni infaillible, ni intouchable, et en aucune manière l'ombre de Dieu sur Terre comme le souverain peut l'être en régime théocratique. Mais dans ce corps mortel du roi vient se loger le corps immortel du royaume que le roi transmet à son successeur. » ‘Les Deux Corps du roi’ d'Ernst Kantorowicz, Patrick Boucheron L'Histoire, no 315 - décembre 2006.
Sans concevoir la moindre pensée ni produire le moindre effort, un Bouddha fait cependant le bien des êtres, spontanément et sans interruption. A travers des manifestations qui sont comme les rayons de soleil (source Gampopa). C’est l’idée derrière les nirmāṇakāya, tulkou, en tibétain, qui s’apparentent cependant plus aux avatars de l’hindouisme, mais alors sous la forme d’une dynastie des mêmes tulkous. Au lieu de naître dans une dynastie, les tulkous officiels (avec un office) re-naissent dans la même dynastie. Et ils ont alors deux corps, tout comme les rois, dont le premier corps est sa fonction. Cette fonction ne peut être qu’impeccable. C’est elle qu’on pleure à la mort du roi ou tulkou officiel. L’homme, imparfait, n’en était que le support.
Quand un roi meurt à Purī, on avertit le futur roi : « Un inconnu (bideśi) a été trouvé mort dans le palais. » Ce n’est après tout que le corps natif (sahaja-kāya) précédent du roi, qui, immortel, séjourne désormais dans le corps de son fils. Le prince reçoit alors un couronnement temporaire (asthāyiabhiśeka).” Blog Un roi qui fait la pluie et le beau temps
Il en va de même à la mort d’un tulkou officiel, on pleure la perte temporaire de la fonction, on lui rend hommage, on lui adresse des cérémonies, on lui construit un stupa pour accueillir ses reliques, et on s’occupe du successeur.

Sogyal Lakar est comme un self-made tulkou pas fini, éventuellement à venir dans le cas d'une sanctification réussie. Ici, les hagiographes veulent aller plus vite que la réalité. Il n’avait pas de corps fonctionnel, car il n’avait pas de fonction officielle. Le corps qui fait le tour du monde est le corps de l’homme Sogyal, imparfait. Nous nous trouvons devant un des principaux maux de l’évolution du bouddhisme tibétain en occident : la personnalisation du rôle du gourou, qui fait du bouddhisme un bouddhisme people. Le corps et la vie ordinaire de l’individu gourou ou tulkou sont confondus avec son corps fonctionnel, et vice versa. Et c’est très problématique. Car comment rendre hommage à ce corps-ci, célébrer cette vie individuelle-là comme un nirmāṇakāya, comme un Bouddha en parinirvāṇa ?

Cette notion du double corps (même si elle est bancale dans le cas de Sogyal Lakar) est peut-être en même temps un début d'explication du décalage entre l’attitude des occidentaux et les tibétains. Les occidentaux pensent surtout à l’homme Sogyal (corps natif) et les accusations portées contre lui, les tibétains pensent plutôt au “tulkou” et “gourou” (corps fonctionnel), et rendent hommage à sa fonction, ou à ce qu’il aurait dû être.

***

[1] Imaeda, Yoshiro (今枝由郎) observe dans son étude [Histoire médiévale du Bhoutan : établissement et évolution de la théocratie des 'Brug pa / Imaeda Yoshiro. - Tokyo : Toyo Bunko, 2011. - xi, 259 S. : Kt. - (Toyo Bunko research library ; 14)] que l'institution des tulkus, qui a été instaurée suite à des problèmes de succession au trône, "recouvre en fait deux réalités différentes qu'il faut bien distinguer : des réincarnations, ou plutôt émanations, à caractère purement "spirituel" d'un côté, et celles à double implication, religieuse et séculière, de l'autre."

"Dans la première catégorie, la réincarnation/émanation qui correspond au "corps de transformation" (sprul sku = nirmânakâya en sanskrit) n'hérite pas les propriétés incluant le(s) monastère(s) qui appartenai(en)t à sa pré­cédente réincarnation/émanation. En revanche, la réincarnation de la seconde caté­gorie (le même terme honorifique sprul sku s'applique à cette catégorie comme à la première, mais yang srid, "l'existence à nouveau" en terme ordinaire ne concerne que la seconde) acquiert non seulement les qualités spirituelles de la réincarnation/ émanation de la première catégorie, mais aussi le droit de monter sur le trône de son prédécesseur et d'hériter le(s) monastère(s) aussi bien que les propriétés qui lui appartenaient de son vivant."

[2] The King’s Two Bodies. A study on medieval political theology, 1957.

[3] Voir mon blog Un roi qui fait la pluie et le beau temps

lundi 4 septembre 2017

Seule la jeunesse est belle ?



Qu’ils sont craquants tous ces lamas réincarnés, tout frais, tout neufs, tout innocents ! On leur donnerait le Bon Dieu sans confession! Comment rater des séances de photos avec des modèles pareils ? Pour la déesse vivante Kumari au Népal, la chose est bien organisée.
« Des petites filles issues de familles bouddhistes sont choisies, dès l'âge de trois ans, parmi des milliers de candidates par un comité de prêtres bouddhistes. Elles doivent répondre à trente-deux critères ». 
« Chacune d'entre elles est sélectionnée au moment où elle perd sa première dent de lait et doit démissionner le jour où elle perd sa première goutte de sang, la plupart du temps le jour de ses premières règles. » 
« Elles ne sont [alors] plus considérées comme des déesses vivantes et doivent revenir à une vie normale. Ce retour est généralement extrêmement difficile, puisqu'elles ont été adorées et servies pendant des années. La plupart n'ont jamais mis de chaussures, leurs pieds ne devant pas fouler le sol impur. » (Wikipédia)
La différence avec les lama réincarnés (tib. yang srid, sprul sku) est que ces derniers resteront un « lama réincarné » toute leur vie, de l’intronisation à la mort en passant par l’adolescence, passage souvent difficile, comme pour beaucoup d’êtres humains. Ils peuvent être un peu moins mignon, moins craquant, se tiennent peut-être moins bien pendant les séances de photo, et qui sait passeront même par une crise de l’adolescence. Leurs tuteurs auront alors de quoi faire.
« In my time we went through a lot of hardship, eating nothing but rice and potatoes for up to a year, traveling on India’s cheapest public transportation, sleeping on railway platforms, having no more than 10 rupees in our pockets for six or seven months, getting by with one pencil for a year, and even having to share our study books with 18 other students. As a child I had just two handmade toys that I made myself.
Worse, my tutor confined me to one room not just for a few weeks or months but for a whole year, so that even going to the toilet became a long awaited excursion. We also suffered regular verbal and physical abuse that went as far as making us bleed from the head and whipping us with nettles
. » (Tricycle)
Dzongsar Khyentsé Rinpoché décrit ce qu’il a dû endurer dans sa jeunesse. Cela peut être encore pire quand on naissait dans une lignée monastique et qu’on était séparé de sa mère et de ses parents à un très jeune âge. Dans certaines (auto)biographies de grands lamas, ceux-ci racontent la douleur de la séparation. June Campbell décrit dans Traveller in Space, les répercussions que cela peut représenter pour un jeune enfant, surtout dans un système patriarcal où la représentation de la femme est problématique.

En occident, et ailleurs, le traitement glamour et people des puissants et des célébrités, n’a pas épargné le bouddhisme tibétain dans ce qu’il a de plus spectaculaire. Les petits yangsi sont particulièrement photogéniques, tout habillé en or et en brocard. C’est comme une célébration de la vie et de l’innocence. Le maître est mort, vive le maître. Les attentions, les cadeaux, les sourires ne durent pas éternellement. Place aux réalités de la vie. Certains jeunes tulkous ont raconté leurs difficultés et épreuves (Leaving Om: Buddhism’s Lost Lamas, Joseph Hooper). Kalou Rinpoché II raconte des aspects insupportables de la vie d’un jeune moine au monastère. Son propre viol dans sa 13e/14e année, puis celui d’autres moines après lui. C’est une chose courante dans les monastères bouddhistes (The raven, Des anges oui, de l'angélisme non). Les confessions de Kalou Rinpoché lui ont valu à la fois de l’admiration (de son courage), de la compassion pour la souffrance subie, et du mépris de la part de ceux qui trouvent que cela ne se raconte pas (on ne lave pas son linge sale en public) et qu’il ne faut pas effrayer les bienfaiteurs.

Les bouddhistes occidentaux savent depuis quelque temps maintenant que le bouddhisme n’est pas à l’abri des scandales, d’abus de pouvoir et autres. Les enfants, reconnus comme des déesses, des lamas réincarnés etc. restent des êtres humains, avec tous leurs défauts et qualités. Ils grandissent et sont « éveillés » tant qu’ils agissent de façon «éveillée », tout comme nous d’ailleurs. Nous serons davantage « éveillés » si nous reconnaissons ce fait et que nous savons voir à travers les illusions, aussi belles soient-elles. Ces illusions ont-elles toujours leur utilité, notamment en occident ?      



mardi 26 janvier 2016

Enchanter


Le phénomène Luk thep
Il existe un nouveau phénomène en Thaïlande, où des poupées d’enfants, appelées, « Luk thep », enfants angéliques, sont traités comme de véritables enfants et de petits anges porte-bonheur. Thai Smile Airways leur accorde désormais un siège individuel, à condition de mettre une ceinture de sécurité. Une poupée « Luk thep » qui reçoit les meilleurs soins portera bonheur (prospérité, bénédictions et protection) à son propriétaire.

Les poupées « véhicules » sont fabriquées en Chine et subissent ensuite en Thaïlande une cérémonie pratiquée par des moines, pour les investir de leur âme d’ange. Cette cérémonie s’inspirerait d’une pratique appelée « Kuman Thong », ce qui signifie « petit garçon doré », dont la version pour une fille s’appellerait « Kumari Thong » ou « Hong Phrai ». À l’origine, ce n’était pas une poupée qui était investie d’une âme, mais un fœtus mort-né. Celui-ci fut pour cela amené au cimetière où avait lieu la cérémonie pour invoquer le « Kuman Thong ». Le corps du fœtus fut grillé, jusqu’à ce qu’il soit parfaitement sec, pendant que le maître de cérémonie chantait des incantations. C’est le corps desséché, laqué et recouvert d’une feuille d’or, qui fut appelé « petit garçon doré ». [1] On peut supposer qu’il remplissait la même fonction de porte-bonheur et de protection.

« Kuman Thong »
On trouve le même phénomène d’investiture sous différentes formes dans le bouddhisme ésotérique. Des représentations de tout genre (monuments symboliques, statues, peintures etc.), servant de « véhicule », peuvent être investies (sct. pratiṣṭhā tib. rab gnas) d’une âme, donc animées, d’un pouvoir divin, d’une charge spirituelle, par la force magique des rituels et des incantations. Après avoir été dûment consacrés, ces « véhicules » désormais investis du « divin », doivent alors être traités ainsi, afin de pouvoir accorder bienfaits et protection.

Shan Cai Tong Zi (善財童子)
Le « petit garçon doré » semble aussi être connu en Chine sous le nom Shan Cai Tong Zi (善財童子). Ici, nous sommes clairement sur un terrain bouddhiste mahāyāna. Il s'agit de Sudhanakumāra mentionné dans l'avant-dernier chapitre (Gandavyūha Sūtra) de l'Avataṃsaka Sūtra, à la recherche de l'éveilEn Chine, on le trouve souvent dans des histoires bouddhistes, taoïstes et folkloriques, le plus souvent comme un acolyte d'Avalokiteśvara (Guan Yin) et en compagnie de son pendant féminin, une jeune fille nāgā (Long Nü, 小龙女). Sudhana aurait acquis son statut de jeune dieu de richesses à cause des trésors produits miraculeusement à sa naissance.

Sudhanakumāra
Pour la divination, une autre variante de rituel était utilisée dans le bouddhisme ésotérique. Ainsi, Amoghavajra (Pou-k’ong 705-774) originaire de Samarkand ou Vajrabodhi (Ch.金剛智) (671–741) de l’Inde du sud, animaient des jeunes enfants vivants d’un pouvoir divin, pour qu’ils servent de messager, de médium. Plus exactement, ils provoquaient leur possession (sct. āveśa). Dans le « Livre du yogin de tous les yoga du pavillon au faîte de diamant » (T. 867), traduit en chinois par Vajrabodhi , la procédure à suivre est expliquée.
« Si d’une incantation (dhāraṇī) tu charges de puissance filles et garçons,
Tu peux provoquer l’āveśa [la ‘possession’],
Des choses des trois mondes et des trois âges,
Tu peux apprendre le bon ou le mauvais présage. »
Et :
« Prends des garçons et des filles vierges,
Baigne-les, habille-les de frais,
Fais leur prêter le vœu de bodhisattva,
Et installe-les sur un lit de fleurs blanches,
Récite des incantations sur eux, couvre leur visage,
Et récite encore, mille huit fois,
Alors ils connaîtront directement l’āveśa,
Parfois leur corps sera suspendu dans les airs,
De toutes les choses passées, présentes et à venir,
Ils auront une totale connaissance. »[2]
Pourquoi utiliser des enfants vierges comme médium ? L’écrit gnostique L’Ogdoade et l’Ennéade peut sans doute nous pointer vers un début de réponse.
« Contemple l’âme d’un enfant, mon fils, quand elle n’est pas encore séparée d’avec son vrai soi et que son corps […] n’a pas encore atteint son plein développement, comme elle est belle à voir de tous côtés, à cette heure où elle n’a pas encore été souillée par les passions du corps demeure presque suspendue encore à l’Âme du monde ! »[3]
Investiture de Kyabje Trulshik Rinpoche
Je ne connais pas le contenu des cérémonies d’installation d’un tulkou tibétain, mais il ne me semble pas impossible qu’elles comportent des éléments d’investiture[4] similaires, que l'on trouve d’ailleurs aussi dans les initiations et les sādhana. On pourrait penser qu’un quelconque enfant possédant les caractéristiques d’un bon « véhicule », devrait pouvoir être investi de divin ou d'une « grande âme » (sct. mahātma)

La kumari au Népal
Hormis ce phénomène tibétain, il y a encore le phénomène Newar de la kumari.
« Une Kumari est une jeune fille vénérée comme une déesse vivante au Népal. La tradition des Kumaris (vierges en français) date du XVIIème siècle. Elle consiste à isoler de très jeunes filles pour les adorer. Ces déesses vivantes sont l'incarnation de la déesse hindoue Durga représentée par des petites filles pré-pubères. Des petites filles issues de familles bouddhistes sont choisies, dès l'âge de trois ans, parmi des milliers de candidates par un comité de prêtres bouddhistes. Chacune d'entre elles est sélectionnée au moment où elle perd sa première dent de lait et doit démissionner le jour où elle perd sa première goutte de sang, la plupart du temps le jour de ses premières règles, pour revenir à la vie normale. Chaque année en septembre, lors du festival Indra Jatra, les jeunes déesses participent à un rituel au cours duquel elles donnent au monarque régnant le pouvoir de gouverner pour l'année entière. »[5]
Dans un article du National Geographic on peut lire que cette tradition remonterait au Xème siècle, quand des jeunes filles et garçons furent utilisés de médium dans des rituels de divination.

Tout ce qui est ainsi investi de divin (sct. pratiṣṭhā tib. rab gnas), semble avoir le pouvoir d’accorder bienfaits et protection, en échange d’un culte (accumulation de mérite).

Avec tous ces phénomènes, nous sommes bien dans un cadre magico-religieux théiste, avec toute sa dualité, où l'esprit/un esprit vient animer la matière.

Le terme dhāraṇī se traduit souvent par « incantation » (p.e. par Strickmann), surtout s'il est utilisé dans des rituels d'investiture. Le terme incantation signifie "Formule magique (récitée, psalmodiée ou chantée, accompagnée de gestes rituels) qui, à condition qu'on en respecte la teneur, est censée agir sur les esprits surnaturels ou, suivant les cas, enchanter un être vivant ou un objet (opérée par un enchanteur ou un sorcier, et qui a un caractère soit bénéfique soit maléfique)." (Atilf) Incantation vient du latin incantatio qui signifie « incantation, enchantement, sortilège », et est dérivé du verbe latin incantare « enchanter, incanter ». Le verbe français incanter signifie « enchanter au moyen d'incantations »

Un phénomène de poupées dans le bouddhisme tibétain.

***

[1] Wikipedia

[2] Michel Strickmann, Mantras et mandarins

[3] Ecrits gnostiques, La Pléiade, L’Ogodade et l’Ennéade, p. 944-945

[4] « Les rituels de consécration (ou d'investiture) d’images ou de stūpa s’appellent pratiṣṭhā en sanskrit, et rab gnas en tibétain. Elles sont toujours pratiquées de nos jours. La partie principale de ces rituels consiste en quatre phases ("jaḥ hūṃ baṃ hoḥ") pour attirer (dgug pa), faire entrer (gzhug pa), lier (bcing ba) et faire fondre (bstim pa) le dieu (lha). »

[5] Wikipedia