Nure-onna de Sawaki Suushi |
Une sélection de textes bouddhistes relatifs aux femmes, présentée par mon ami Dhammando[1], traduites en anglais par Bhikkhu Bodhi. Cela montre que le Bouddha de la tradition était souvent un moine de son temps. Franchement misogyne, mais pas toujours. Et kudoz à Ānanda, pourtant également un moine de son temps ! Heureusement le bouddhisme n'est pas un religion du Livre.
Accessoirement, je me demande si le petit texte de Rongzompa, déjà traduit dans ce blog, et intitulé Le reflet du serpent noir (tib. sbrul nag po’i stong thun), ne fait pas allusion à l’idée des suttas du serpent (noir) ci-après, où la femme est comparée à un serpent noir. Notamment, le quatrième paragraphe du texte de Rongzompa, où il donne son point de vue du mahāyoga, qui permet grâce à son observance particulière (T. rmad du byung ba’i spyod pa S. adbhutacarya) de saisir (et utiliser) le "serpent noir", malgré les dangers qu’il présente. Rongzompa, lui, suit la dernière vue qui est celle du dzogchen, ancien comprenez bien... Il précise en bon sceptique[2] :
On pourrait se demander encore : « Quel type de texte pratiquez-vous ? »
- « Nous ne faisons que refuter votre vue déficiente, il n’y a pas d’autre sens à réaliser. Par convention, cela est appelé « la vue de l’identité universelle », mais il ne s’agit pas d’adhérer à cette vue. »
Kamboja Sutta[3]
Un jour, pendant le séjour du Bienheureux à Kosambī dans le parc de Ghosita, Ānanda s’approcha de lui, lui rendit hommage et s’asseya à côté de lui et dit :
« Seigneur, pourquoi les femmes ne participent-elles pas aux conseils, ne font pas de commerce ou ne vont-elles pas à Kamboja ?
« Ānanda, les femmes sont sujettes à l’aversion, les femmes sont envieuses ; les femmes sont avares ; les femmes manquent de sagesse. C’est pour cette raison que les femmes ne participent pas aux conseils, ne font pas de commerce et ne vont pas à Kamboja. »[4]
Paṭhamakaṇhasappa Sutta (Premier Sutta du serpent)
“Bhikkhus, le serpent noir présente cinq dangers. Lesquels ? Il est impur, il sent mauvais, il est effrayant, dangereux et traitre. Voilà les cinq dangers que présente le serpent noir. De même, les femmes présentent cinq dangers. Lesquels ? Elles sont impures, elles sentent mauvais, elles sont effrayantes, dangereuses et traitres. Voilà les cinq dangers que présentent les femmes.
Dutiyakaṇhasappa Sutta (Deuxième Sutta du serpent)
“Bhikkhus, le serpent noir présente cinq dangers. Lesquels ? Il est plein de courroux, hostile, doté d’un vénin redoutable et d’une langue fourchue, et il est traitre. Voilà les cinq dangers que présente le serpent noir. De même, les femmes présentent cinq dangers. Lesquels ? Elles sont plein de courroux, hostiles, dotées d’un vénin redoutable et d’une langue fourchue, et elles sont traitres.
“Bhikkhus, voici comme les femmes sont dotées d’un vénin redoutable : la plupart de temps (yebhuyyena) elles ont une forte libido. Voici comme elles sont dotées d’une langue fourchue : la plupart du temps elles parlent pour diviser. Voici comment les femmes son traitres : pour la plupart du temps elles sont adultères. Voilà les cinq dangers que présentent les femmes.
(AN.iii.260-1)
[1] Here are Bhikkhu Bodhi's translations of the Kamboja Sutta and the two Kaṇhasappa Suttas. He has rendered yebhuyyena as “for the most part”.
Kamboja Sutta
On one occasion the Blessed One was dwelling at Kosambī in Ghosita’s Park. Then the Venerable Ānanda approached the Blessed One, paid homage to him, sat down to one side, and said:
“Bhante, why is it that women do not sit in council, or engage in business, or go to Kamboja?”*
“Ānanda, women are prone to anger; women are envious; women are miserly; women are unwise. This is why women do not sit in council, engage in business, or go to Kamboja.”
* Mp: “They do not sit in council (n’eva sabhāyaṃ nisīdati) in the judgment hall for the purpose of passing judgment. They do not engage in business (na kammantaṃ payojeti), in major work such as agriculture, trade, and so forth. They do not go to Kamboja (na kambojaṃ gacchati): they do not go to the Kamboja country for the purpose of carrying goods. This is the mere heading. The sense is that they do not go to any remote country.”
(AN.ii.82-3)
Paṭhamakaṇhasappa Sutta (First Snake Sutta)
Un jour, pendant le séjour du Bienheureux à Kosambī dans le parc de Ghosita, Ānanda s’approcha de lui, lui rendit hommage et s’asseya à côté de lui et dit :
« Seigneur, pourquoi les femmes ne participent-elles pas aux conseils, ne font pas de commerce ou ne vont-elles pas à Kamboja ?
« Ānanda, les femmes sont sujettes à l’aversion, les femmes sont envieuses ; les femmes sont avares ; les femmes manquent de sagesse. C’est pour cette raison que les femmes ne participent pas aux conseils, ne font pas de commerce et ne vont pas à Kamboja. »[4]
Paṭhamakaṇhasappa Sutta (Premier Sutta du serpent)
“Bhikkhus, le serpent noir présente cinq dangers. Lesquels ? Il est impur, il sent mauvais, il est effrayant, dangereux et traitre. Voilà les cinq dangers que présente le serpent noir. De même, les femmes présentent cinq dangers. Lesquels ? Elles sont impures, elles sentent mauvais, elles sont effrayantes, dangereuses et traitres. Voilà les cinq dangers que présentent les femmes.
Dutiyakaṇhasappa Sutta (Deuxième Sutta du serpent)
“Bhikkhus, le serpent noir présente cinq dangers. Lesquels ? Il est plein de courroux, hostile, doté d’un vénin redoutable et d’une langue fourchue, et il est traitre. Voilà les cinq dangers que présente le serpent noir. De même, les femmes présentent cinq dangers. Lesquels ? Elles sont plein de courroux, hostiles, dotées d’un vénin redoutable et d’une langue fourchue, et elles sont traitres.
“Bhikkhus, voici comme les femmes sont dotées d’un vénin redoutable : la plupart de temps (yebhuyyena) elles ont une forte libido. Voici comme elles sont dotées d’une langue fourchue : la plupart du temps elles parlent pour diviser. Voici comment les femmes son traitres : pour la plupart du temps elles sont adultères. Voilà les cinq dangers que présentent les femmes.
(AN.iii.260-1)
***
[1] Here are Bhikkhu Bodhi's translations of the Kamboja Sutta and the two Kaṇhasappa Suttas. He has rendered yebhuyyena as “for the most part”.
Kamboja Sutta
On one occasion the Blessed One was dwelling at Kosambī in Ghosita’s Park. Then the Venerable Ānanda approached the Blessed One, paid homage to him, sat down to one side, and said:
“Bhante, why is it that women do not sit in council, or engage in business, or go to Kamboja?”*
“Ānanda, women are prone to anger; women are envious; women are miserly; women are unwise. This is why women do not sit in council, engage in business, or go to Kamboja.”
* Mp: “They do not sit in council (n’eva sabhāyaṃ nisīdati) in the judgment hall for the purpose of passing judgment. They do not engage in business (na kammantaṃ payojeti), in major work such as agriculture, trade, and so forth. They do not go to Kamboja (na kambojaṃ gacchati): they do not go to the Kamboja country for the purpose of carrying goods. This is the mere heading. The sense is that they do not go to any remote country.”
(AN.ii.82-3)
Paṭhamakaṇhasappa Sutta (First Snake Sutta)
“Bhikkhus, there are these five dangers in a black snake. What five? It is impure, foul-smelling, frightening, dangerous, and it betrays friends. These are the five dangers in a black snake. So too, there are these five dangers in women. What five? They are impure, foul-smelling, frightening, dangerous, and they betray friends. These are the five dangers in women.”
Dutiyakaṇhasappa Sutta (Second Snake Sutta)
Dutiyakaṇhasappa Sutta (Second Snake Sutta)
“Bhikkhus, there are these five dangers in a black snake. What five? It is wrathful, hostile, of virulent venom, double-tongued, and it betrays friends. These are the five dangers in a black snake. So too, there are these five dangers in women. What five? They are wrathful, hostile, of virulent venom, double-tongued, and they betray friends.
“Bhikkhus, this is how women are of virulent venom: for the most part they have strong lust. This is how women are double-tongued: for the most part they utter divisive speech. This is how women betray friends: for the most part they are adulterous. These are the five dangers in women.”
(AN.iii.260-1)
[2] « Quels sont ces usages sceptiques de la raison? Dans un premier temps, il s'agit d’enchaîner les contraires au gré des rencontres avec des personnes incarnant des positions fermes et déterminées que le sceptique se propose de contredire. De ce point de vue, on peut dire que le doute de La Mothe Le Vayer est de type polémique. Il ne peut se constituer qu’à partir de la position de l'adversaire dogmatique qui affirme opiniâtrement une opinion qu’il n’a pas les moyens de fonder absolument en raison (puisqu’à toute raison, on peut opposer une raison contraire). Il en résulte que, comme le dit Pascal, la position sceptique n’est tenable que dans la mesure où tous ne sont pas pyrrhoniens. Le sceptique est plein de ressources uniquement parce qu'il sait qu’il y aura toujours des dogmatiques pour soutenir de nouvelles thèses, et donc des paradoxes à opposer à de nouvelles opinions. »
Les lettres clandestines, Le doute philosophique: philosophie classique et littérature clandestine.
“Bhikkhus, this is how women are of virulent venom: for the most part they have strong lust. This is how women are double-tongued: for the most part they utter divisive speech. This is how women betray friends: for the most part they are adulterous. These are the five dangers in women.”
(AN.iii.260-1)
[2] « Quels sont ces usages sceptiques de la raison? Dans un premier temps, il s'agit d’enchaîner les contraires au gré des rencontres avec des personnes incarnant des positions fermes et déterminées que le sceptique se propose de contredire. De ce point de vue, on peut dire que le doute de La Mothe Le Vayer est de type polémique. Il ne peut se constituer qu’à partir de la position de l'adversaire dogmatique qui affirme opiniâtrement une opinion qu’il n’a pas les moyens de fonder absolument en raison (puisqu’à toute raison, on peut opposer une raison contraire). Il en résulte que, comme le dit Pascal, la position sceptique n’est tenable que dans la mesure où tous ne sont pas pyrrhoniens. Le sceptique est plein de ressources uniquement parce qu'il sait qu’il y aura toujours des dogmatiques pour soutenir de nouvelles thèses, et donc des paradoxes à opposer à de nouvelles opinions. »
Les lettres clandestines, Le doute philosophique: philosophie classique et littérature clandestine.
[3] (AN.ii.82-3)
[4] Note d’explication : * Mp: “They do not sit in council (n’eva sabhāyaṃ nisīdati) in the judgment hall for the purpose of passing judgment. They do not engage in business (na kammantaṃ payojeti), in major work such as agriculture, trade, and so forth. They do not go to Kamboja (na kambojaṃ gacchati): they do not go to the Kamboja country for the purpose of carrying goods. This is the mere heading. The sense is that they do not go to any remote country.”
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire