jeudi 6 février 2014

tridhatu et ekadhatu


Dans l’Abhidharmakośa, le cosmos bouddhiste est expliqué comme un ensemble de trois mondes (loka) ou niveaux. Mais comme ce cosmos n’est en fait ni extérieur ni intérieur, et à cause de la correspondance macrocosme-microcosme, ces trois mondes sont aussi trois niveaux (tridhātu) de l’être. A savoir le sensible (kamadhātu), le psychique (rūpadhātu) et le spirituel (ārūpyadhātu). L’être fragmenté se situe plutôt à un des trois niveaux tandis que pour l’être total il n’y a plus de niveaux. Le tridhātu est alors le dharmadhātu.

Penser en termes d’un cosmos "géographique", à trois niveaux, et d’un être qui transmigre entre ces trois n’a alors plus d'utilité.

MàJ 17022014

Dans le Poṭṭhapādasutta, l’Éveillé enseigne trois types de soi. Qui semblent être les versions microcosmiques du triple univers.

1. L’appropriation d’un soi grossier (olārīko attapaṭilābho), doté d’une forme, faite de quatre éléments, nourrie par les aliments[1].
2. L’appropriation d’un soi mental (manomaya attapaṭilābho), qui s’appuie sur l’assemblage d’un être mental avec les facultés sensorielles organisées par le mental.[2]
3. L’appropriation d’un soi sans forme (arūpa attapaṭilābho), faite de sensations, [3]

[1] "I posit a gross self, possessed of form, made up of the four great existents [earth, water, fire, and wind], feeding on physical food." DN 9 PTS: D i 178 Potthapada Sutta: About Potthapada, translated from the Pali byThanissaro Bhikkhu

[2] "Then, lord, I posit a mind-made self complete in all its parts, not inferior in its faculties."

[3] "Then, lord, I posit a formless self made of perception."

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