vendredi 14 octobre 2022

Extrait sur Chögyam Trungpa de "Trouble in Shangri-la" par Stuart Lachs



Extrait de l’article Tibetan Buddhism Enters the 21st Century: Trouble in Shangri-la, Stuart Lachs, publié en anglais sur Open Buddhism.
Traduction automatique (DeepL) retravaillé.
Chögyam Trungpa

Chögyam Trungpa (né en 1939 et mort en 1987) était le onzième de la lignée des Trungpa tulkus, figures importantes de la lignée Kagyü, l'une des quatre principales écoles du bouddhisme tibétain. Parmi ses principaux professeurs figurait Dilgo Khyentsé Rinpoché, ainsi que d'autres professeurs tibétains respectés. Trungpa avait reçu une formation complète dans la tradition Kagyu et obtenu son diplôme de khenpo (Wyl. mkhan po), un haut degré d'érudition bouddhiste dans les monastères tibétains. Trungpa avait également été formé dans la tradition Nyingma, la plus ancienne des quatre écoles du bouddhisme tibétain. En 1958, Trungpa s'est enfui de son monastère, et vivait caché après l’occupation du Tibet par l'Armée populaire de libération chinoise. Trungpa entreprit un dangereux voyage pour fuir le Tibet en avril 1959, et arriva en Inde en janvier 1960. Trungpa était à la tête du groupe de monastères Sourmang au moment de son départ. En un mot, Trungpa était un tulku important et avait un grand respect pour les maîtres orthodoxes du bouddhisme tibétain ; selon les règles du bouddhisme tibétain, il était parfaitement authentique.

En 1963, il étudie la religion comparée à l'Université d'Oxford. En 1967, avec Akong Rinpoché, également tulku, ils reprennent un centre de méditation en Ecosse qui deviendra Samye Ling, le premier monastère bouddhiste tibétain en Europe[1]. Peu de temps après son installation en Écosse, Trungpa, ivre et en excès de vitesse, a un accident de voiture qui le laisse partiellement paralysé du côté gauche. Cet accident, ainsi que d'autres expériences, amènent Trungpa à renoncer à ses vœux monastiques, et à continuer à enseigner en tant que laïc. Il fumait, buvait beaucoup et couchait ouvertement avec ses disciples. Il était également connu pour faire attendre ses disciples pendant des heures avant un enseignement, arrivant souvent avec un verre à la main. En 1970, il épousa Diana J. Mukpo, une disciple anglaise de 16 ans, d’une famille très riche. Il rompit avec Akong Rinpoché sur un désaccord sur la façon d'enseigner le bouddhisme tibétain. Akong favorisa une approche plus ordonnée, par opposition à la manière plus sauvage de Trungpa, appelée "Sagesse folle". Trungpa quitta l'Ecosse et s'installa aux Etats-Unis en 1970.

Trungpa était extrêmement charismatique et avait une façon unique de présenter le bouddhisme tibétain, qui plaisait à ses disciples occidentaux. Il était brillant, spirituel, et ouvertement alcoolique, ce qui, initialement, plaisait surtout à la contre-culture, aux artistes, aux écrivains et aux gens du théâtre. Parmi ses disciples, il compta le poète Allen Ginsberg, le biologiste/philosophe chilien Francisco Varela et les poètes/activistes Diane di Prima et Anne Waldman. 2 Un autre auteur/journaliste qui suivait Trungpa était John Steinbeck IV, avec sa femme Nancy. Steinbeck était le fils de John Steinbeck, le lauréat du prix Nobel, auteur de Les raisins de la colère et Des souris et des hommes. Contrairement à beaucoup d'adeptes de Trungpa, John Steinbeck IV et Nancy ont su reconnaître et aborder certains des problèmes générés par Trungpa, et ses enseignements de la Folle sagesse. Je m’appuierai sur eux comme une source importante, pour présenter la vie et de l'enseignement de Trungpa aux Etats-Unis. Je me réfère à eux en tant que “Steinbeck”, et je cite leur livre, The Other Side of Eden, à différents endroits dans ce document. 3

Initialement, les centres de méditation de Trungpa étaient appelés des “Dharmadhatus”. Ils sont actuellement connus sous le nom de “centres de méditation Shambhala”, y compris les grands centres du Colorado, du Vermont, et de la Nouvelle-Écosse, qui organisent des retraites de méditation intensive. En 1974, Trungpa fonda l'Institut Naropa, qui est devenu plus tard l'Université Naropa, la première université bouddhiste accréditée en Amérique du Nord. Des personnages connus ont enseigné à l’institut Nāropa de Trungpa. Il fut l'un des premiers à présenter l'enseignement ésotérique du Vajrayana à des disciples laïcs occidentaux. Comme d'autres maîtres du Vajrayana, Trungpa mettait en garde contre les terribles conséquences de l'abandon de cette voie, ou de la divulgation des secrets de ses pratiques. 4 Nous en verrons d'autres exemples plus loin dans ce document.

La romance initiale de Trungpa avec le monde de la poésie américaine et son acceptation par ce milieu ont été brisées par deux événements. Au début des années 1970, une lecture de poésie eut lieu à l'université du Colorado, au profit du centre de méditation de Trungpa, à laquelle participèrent Allen Ginsberg, Gary Snyder et Robert Bly, Trungpa agissant comme maître de cérémonie. Trungpa avait bu trop de saké et n'arrêtait pas d'interrompre les poètes avec des bruits forts, en imitant le son des pets, faisant des yodels, puis frappant fort sur un gong à la fin. Trungpa s'est excusé auprès du public à la fin de la soirée, non pas pour son propre comportement, mais pour les poètes : "Je suis certain qu'ils ne pensaient pas ce qu'ils ont dit". Depuis cet événement, Snyder et Bly avaient pris leurs distances avec Shambhala. 5

Le deuxième événement qui a profondément envenimé l’attitude de la communauté des poètes et beaucoup d'autres personnes envers Trungpa et Shambhala est connu sous le nom de "Grande Guerre de la Poésie de Naropa" ou "Affaire Merwin". Le célèbre poète W.S. Merwin et son amie, la poétesse hawaïenne Dana Naone, n'étaient pas des disciples avancés de Trungpa. Cependant, ils furent autorisés par Trungpa à assister [à la fin du] séminaire de trois mois de 1975, limité aux disciples avancés. Trungpa avait organisé une fête d'Halloween qui, comme d'habitude à Shambhala à l'époque, était sous le signe de l'ivresse. Merwin et Naone ne voulaient pas y participer, mais sur ordre de Trungpa, ils furent forcés de sortir de leur chambre par la force physique, au milieu de beaucoup de violence, et conduits devant Trungpa, qui ordonna à ses gardes Vajra de les déshabiller, ce qu'ils firent. 6

Sous le règne de Trungpa, Shambhala était connu pour ses fêtes sauvages, sa consommation excessive d'alcool et ses relations sexuelles sans lendemain. Il avait également popularisé l'idée de la "Folle sagesse", dont les paroles et les actions seraient souvent incompréhensibles pour des personnes non-éveillés. Être un représentant de la lignée de la "sagesse folle" signifiait que tout les comportements scandaleux étaient à prendre comme un enseignement. 7 Trungpa semblait avoir eu un goût pour les femmes mariées, et laissait entendre que les aventures extraconjugales étaient un chemin direct vers l'illumination. 8 Trungpa encourageait ses disciples à cultiver le détachement envers leurs enfants. 9 Nancy Steinbeck raconte que son instructeur de méditation "m'avait un jour accusée de me cacher derrière mes enfants, en refusant de les confier à des baby-sitters et de faire du bénévolat "10.

Malgré sa brillance et sa créativité, qui ont attiré de nombreux adeptes, [ ] son implication dans les produits pharmaceutiques s'est rapidement transformée en une véritable addiction, qui a obscurci son jugement. 11 Les Steinbeck ajoutent que, malheureusement, Trungpa se présentait comme une autorité dans des domaines, où il n'avait aucune compétence, comme l'éducation des enfants et la dynamique d’une famille. 12 Ses disciples ont suivi ses paroles, ce qui a conduit à de nombreux torts : "trop de cœurs brisés, beaucoup trop d'abus allaient ruisseler comme une pluie toxique sur la tête de ces enfants, que nous avions si allègrement laissés à la maison "13 Dans cet article, le lecteur verra malheureusement des exemples de ce que cela signifie.

Trungpa utilisait le titre de Vidyadhara Trungpa Rinpoché, qui indique qu'il était quelqu'un qui évoluait constamment dans l'état de pure conscience. Cela signifie également que ses disciples et le commun des mortels ne pouvaient pas le comprendre. Il prétendait qu’ayant la nature de Vajra [une psychophysiologie transformée et stabilisée par le yoga], il était immunisé contre les effets physiologiques normaux de l'alcool", avait déclaré un disciple. Ses disciples ont cru à cette histoire. Il n'est venu à l'esprit de personne, qu'il était un alcoolique, car l’alcoolisme était un maladie qui touchait le commun des mortels. 14 Il était bien connu qu'il était dépendant à l'alcool, ce que l’on savait beaucoup moins, même aujourd'hui, c'était sa dépendance à la cocaïne, qui lui coûtait 40 000 dollars par an [en dollars du milieu des années 1980] et, "ironie suprême, sa dépendance au somnifère Seconal". Des somnifères pour un gourou qui se présentait comme un éveilleur de consciences.'15

Steinbeck poursuit en décrivant les effets des années de consommation excessive d'alcool et de drogues de Trungpa. Au cours de sa dernière année, il était tellement délirant qu'il convoquait ses assistants et leur disait qu'il voulait rendre visite à la reine du Bhoutan. Ils le mettaient dans sa Mercedes et faisaient plusieurs fois le tour du quartier. En le ramenant à la maison, ils lui demandaient en riant comment s'était passée sa visite. "Merveilleuse", répondait-il. "Elle était délicieuse." Et ils appelaient ça de la magie. "Il est si puissant", chuchotaient-ils. "16 Les Steinbeck qualifiaient les proches disciples de Trungpa qui le servaient de "facilitateurs" [enablers]. Ils prétendaient que lui fournir des drogues et de l'alcool était l’expression de leur dévotion sans mesure, tout en se moquant de ceux d'entre nous qui s'y opposaient. 17 "Tout ce que le maître demande, je le lui donnerai", tel était leur vœu. Ils croyaient que briser ce samaya (vœu), refuser d'administrer au gourou le poison qui le tuait, les enverrait littéralement en enfer. 18 Il faut noter ici que les disciples de Trungpa, exprimant leur dévotion à son égard en lui fournissant de l'alcool et vraisemblablement de la cocaïne comme il le souhaitait, était en accord avec la vision du samaya, telle que représentée par trois Rimpoches bien connus : Kalu, Dilgo Khyentsé et Dzongsar Khyentsé, comme nous le verrons bientôt.

Les Steinbeck ajoutent une autre image troublante à la supposée nature Vajra de Trungpa et à sa prétendue capacité à transcender les effets d'une consommation excessive d'alcool et de drogues : "Après sa mort, un adolescent bouddhiste m'avait demandé : "Savais-tu que des gars faisaient du proxénétisme pour Rinpoché ? Ils lui trouvaient de nouvelles femmes pour coucher avec lui." (...) Alors que tout le monde se précipitait pour louer le courage de Rinpoché, pour avoir été si ouvert sur ses indulgences massives, ses sbires écumaient constamment les différents centres pour trouver du sang neuf. Les femmes étaient formées comme des "consorts". Cela signifiait qu'elles savaient quoi faire quand il vomissait, chiait dans le lit, sniffait de la coke jusqu'à l'aube, tournait son attention vers d'autres femmes, et avaient peut-être même envie d'un plan à trois. Notre petite bande de bouddhistes anonymes avait commencé à interroger des experts, s'ils pensaient que ce comportement manifeste pourrait constituer un abus religieux ou sexuel. La réponse standard que vous obtenez alors de la part du club des vieux garçons qui adhèrent au système (parce qu’ainsi leurs coffres seront également toujours pleins pour leurs propres addictions) est qu'ils n'ont jamais, dans toute leur carrière de proxénète, entendu une femme se plaindre d’avoir couché avec Rinpoché. (Enfin “coucher”, pendant des années, il était impuissant par alcoolisme et imaginait de petits jeux sexuels à l'aide d'un godemiché, connu sous le nom de "Mr Happy", ou insistait pour que les femmes se masturbent devant lui.) '19

Il allait finalement mourir "de l'alcoolisme et de la toxicomanie les plus aigus que j'aie jamais vus" et je le savais, écrit Nancy Steinbeck, "parce qu'à l'époque je travaillais dans un centre de désintoxication pour VIPs à La Jolla, en Californie " 20 " J'ai vu une photo de lui prise quelques jours avant sa mort. Il était maigre comme un os ; ses yeux avaient le regard hanté d'un fou.'21

Victoria Fitch, un membre du personnel de maison de Trungpa ayant des années d'expérience en tant qu'infirmière, donne une description plus détaillée du déclin final et de la mort de Trungpa. Il décrit également comment sa véritable condition a été tenue secrète pour presque tous les disciples de Trungpa et que, quelles que soient ses affirmations, Trungpa mourait comme d'innombrables autres alcooliques. Fitch écrit : "Lorsque Trungpa Rinpoché était mourant en 1986, à l'âge de 47 ans, seul un cercle restreint connaissait les symptômes de sa dernière maladie. Peu de gens pouvaient supporter de reconnaître que leur maître bien-aimé et brillant était en train de mourir d'un alcoolisme terminal, même lorsqu'il gisait incontinent dans sa chambre, le ventre distendu et la peau décolorée, souffrant d'hallucinations et de varices, de gastrite et de varices œsophagiennes, un gonflement des veines dans l'œsophage causé presque exclusivement par une cirrhose du foie".

Rinpoché n'était certainement pas un citoyen lambda, mais il est mort comme tous les alcooliques que j'ai vus boire sans interruption. Le déni était profond", poursuit-elle. J'ai vu sa démence alcoolique expliquée par le fait qu'il était dans le royaume des dakinis [khandroma (Wyl., mkha' 'gro ma) en tibétain], c'est-à-dire des gardiennes des enseignements, visualisées sous forme féminine. "22

Walter Fordham, le gestionnaire de la maison de Trungpa, donne un exemple du degré d'optimisme et de déni des effets d'années d'abus d'alcool et de drogues sur Trungpa parmi ses disciples, en affirmant que "l’on pouvait dire sans le moindre doute que son niveau de conscience n'était pas affecté par l’alcool "23.

Selon Steinbeck, "les commentaires d'autres lamas sur Rinpoché [Trungpa] ont commencé à affluer. Ils ont fini par admettre que pendant des années, ils avaient craint pour sa santé mentale et pensé qu'il avait agi de manière irresponsable, mais que personne n'en avait parlé. 24 En 1989, le Dalaï Lama déclara en privé à Steinbeck "qu'il ne ferait jamais confiance à un gourou qui prétendrait, comme l'avait fait Rinpoché, pouvoir transformer l'alcool en élixir".25 Il semble, du moins dans ce cas, que pour certains lamas et pour le Dalaï Lama, la protection du statu quo du bouddhisme tibétain était plus importante que le préjudice causé à des personnes réelles.

On peut se demander si le Dalaï Lama, ou d'autres lamas, avaient publiquement fait part de leurs propres inquiétudes concernant la transformation de l'alcool en élixir, ou de bien d'autres inquiétudes qu'ils ont pu avoir au sujet de Trungpa et de Shambhala. On peut se demander si on aurait alors pu préserver beaucoup de gens, y compris Trungpa lui-même, de bien des souffrances ? On peut encore se demander si ces préoccupations concernant Trungpa et Shambhala avaient été partagées, si les abus qui ont été transmis par les dirigeants, de génération en génération, et qui semblent avoir infecté de nombreux centres Shambhala, auraient pu être évités. Mais soulever ces inquiétudes sur les actions et la santé mentale de Trungpa aurait soulevé d’autres questions sur l'autorité incontestable du système des tulkus et sur l'autorité des grands lamas qui cautionnent la génération suivante de chefs officiels.

La cérémonie de crémation de Trungpa avait eu lieu en mai 1987, en présence d'environ trois mille personnes. Dans ce qui semble être une version aseptisée du déclin et de la mort de Trungpa, mais qui servait également d'écran de fumée pour les choses à venir, le fils de Trungpa Rinpoché, Gesar Mukpo, demi-frère du nouveau chef de l'organisation Shambhala, c'est-à-dire Sakyong Mipham, avait déclaré : Mon père... était un fou de la boisson ! À quel point êtes-vous des fous vous-mêmes ? Jusqu'à quel point êtes-vous courageux pour vraiment faire ce qu’il faut ? Il était un guerrier. Un guerrier avec un stylo. Un guerrier avec le bon mot. Un guerrier de la boisson. Si vous n'aimez pas qu'il buvait, c'était un fou, et il est mort. Si en revanche son penchant pour la boisson ne vous dérange pas, et que vous pensez que sa sagesse d’éveil était incroyable, alors vous êtes un candidat éligible pour ses enseignements.'26 Nous voyons ici que l'abus d'alcool est présenté comme la voie de la pratique. Mukpo met les disciples de Trungpa au défi de devenir des fous à leur tour, ce qu'il assimile à la bravoure, à l’attitude du guerrier, et à une opportunité pour arriver à la sagesse de l’éveil. À l'époque, en mai 2000, on ne savait pas encore que le Sakyong lui-même avait des problèmes d'abus d'alcool et de femmes.”

Fin de l’extrait de l’article

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  1. Perry, Andrew (2011). Bringing Chogyam Trungpa’s “Crazy Wisdom” to the screen—A conversation with filmmaker Johanna Demetrakas. Lion’s Roar, November 23, 2011 (last accessed February 3, 2019).
  2. John Steinbeck IV & Nancy Steinbeck (2001).The Other Side of Eden. Amherst: Prometheus Books.
  3. Stephen Butterfield (1994) The Double Mirror: A Skeptical Journey into Buddhist Tantra (p. 11). Berkeley: North Atlantic Books. Also see, Matthew Kapstein (2014). Tibetan Buddhism: A Very Short Introduction (p. 86). Oxford: Oxford University Press: ‘Tantric practice must be grounded in unswerving devotion to a qualified teacher, without this, only its outer form survives.’
  4. Kashner, Sam (2004). When I Was Cool: My Life at the Jack Kerouac School (p. 49). New York: Harper Collins: ‘Consulting I Ching Smoking Pot Listening to the Fugs Sing Blake.’
  5. Much has been written about this. See, Clark, Tom (1979). The Great Naropa Poetry Wars (designed and printed by Graham Mackintosh), November 1979. Also see, Marin, Peter (1979). Spiritual Obedience: The transcendental game of follow the leaderHarper’s Magazine, February 1979 (last accessed July 8, 2019), for an overview of Trungpa and his followers. For a description of the “Merwin Affair,” see pp. 51-53. For another condensed version of the “Affair,” some reactions by Ginsberg, and the atmosphere around Trungpa, see Woods, Robert (pseudonym of Tom Clark), ‘“Buddha-gate”: Scandal and cover-up at Naropa revealed,’ Berkeley Barb. 28 (13), number 698, March 29 – April 11, 1979 (pp. 17-18, 21).
  6. Steinbeck, p. 29
  7. Steinbeck, p. 39
  8. One could argue that Trungpa practiced what he preached here leaving his son Ösel Mukpo, the future Sakyong Mipham with his mother in a Tibeten refugee camp in India while he went to England and then a little later leaving him again to go to America after Ösel Mukpo was in England.
  9. Steinbeck, p. 39
  10. Steinbeck, p. 40.
  11. Steinbeck, p. 40. Trungpa was not alone in this behavior, the author of this paper is familiar with a number of Zen teachers who also assumed the all-wise role.
  12. Steinbeck, p. 40.
  13. According to Dilgo Khyentse Rinpoche, the Sanskrit word vidyadhara (in Tibetan rigdzin, Wyl., rig ‘dzin) indicates someone who constantly abides in the state of pure awareness of rigpa-knowledge that comes from recognizing one’s nature. See also, Vidyadhara, Rigpa Wiki (last accessed July 8, 2019).
  14. See, Tibetan Buddhism in the West. Katy Butler’s (1990) article ‘Encountering the Shadow in Buddhist America’ appeared in Common Boundary Magazine, May-June 1990 (pp. 14-22). It dealt mostly with teacher abuse and its effects in the Shambhala community but also mentioned similar troubles with Zen groups and teachers.
  15. Steinbeck, p. 211. For a first person report of Trungpa’s cocaine use and child rape by one of his seven young wives trained to serve him see, Dharma Wheel (last accessed January 20, 2019). It also has come out recently that there was child sexual abuse at a number of Shambhala centers. See, Buddhist Project Sunshine (last accessed July 8, 2019).
  16. Steinbeck, p. 211.
  17. Steinbeck, p. 211.
  18. Steinbeck, p. 211.
  19. Steinbeck, p. 212-213.
  20. Steinbeck, p. 32.
  21. Steinbeck, p. 210.
  22. Katy Butler (1990), Encountering the Shadow in Buddhist America. Common Boundary Magazine, May-June 1990 (pp. 14-22).
  23. Remski, Matthew (2018). Pema Chödrön on Trungpa in 2011: “I Can’t Answer the Relative Questions”. Matthewremski.com July 20, 2018 (last accessed October 26, 2018.
  24. Steinbeck, p. 211.
  25. Steinbeck, p. 32.
  26. See, Way Back Machine (last accessed July 6, 2019). Thompson, Jesse (2000). The Dharma Brats: Growing up Buddhist in America. Nexus, May-June 2000.

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