1. Le moi superficiel
"Il est déterminé par la vie sociale, et en cela constitue une couche superficielle de notre expérience. Il est contaminé par l'espace et le prêt-à-porter du langage."[1] C'est un moi représenté".
2. Le moi profond
"Ce moi n'est plus un moi représenté, c'est un moi immédiatement vu et agi ; sa plus haute expression est l'acte libre. Il totalise les actes fragmentés, dissociés, que le langage avait juxtaposés".
3. L'intuition
"C'est la réunion des opposés, c'est l'intelligence à laquelle serait insufflée l'immédiateté de l'instinct". Elle est la "connaissance immédiate, en toute chose, de la durée comme réalité ultime".[2]
"Quand ce mode de rapport au réel est rapport à soi-même, le moi profond émerge et se traduit en actes libres. Si nous avons bien compris la pensée difficile de Bergson, le moi profond est le moi s'intuitionnant lui-même au lieu de se percevoir de façon médiate à travers le voile de la spatialité et du langage."
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[1] Bertrand Méheust, Somnambulisme et médiumnité, Le choc des sciences psychiques p. 246
[2] Frédéric Worms, Le vocabulaire de Bergson p. 38
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