Entre l’âme et Dieu, il y a deux types d’union possible. Dieu est le nom de la Trinité des personnes du Père, du Fils/Verbe et du Saint Esprit. Toute union avec une des personnes distinctes de la Trinité est une union dite des puissances. Ces trois sortes d’unions des puissances sont comme des embrassements divins, mais ne sont pas le baiser de la bouche.
Le deuxième type d’union est l’union d’essence à essence, la parfaite jouissance de l’objet. Dieu prend alors l’âme pour son Épouse et se l’unit dans le mariage spirituel. C’est l’union essentielle.
Dans l’union des puissances, on a une vue de Dieu, de la gloire. Mais l’union essentielle est la béatitude de la possession du bien souverain, dont on peut « jouir et le posséder sans le voir. L’on en jouit ici dans la nuit de la foi, où l’on a le bonheur de la jouissance sans avoir le plaisir de la vue. » Guyon semble faire une concession (à Bossuet) en rappelant que l’union à Jésus Christ est la première de la série des unions, qui précède l’union essentielle. Mais elle n’est pas l’union à Dieu même. « Dieu possède toute l’âme sans interruption » et par conséquent dans cette possession, « la jouissance de Dieu est permanente et durable, parce qu’elle est au dedans de nous-mêmes ». L’âme est comme une participation de l’être de Dieu, et cherche à se réunir à son origine.
L’union à Jésus-Christ, personne distincte de la Trinité, est une union d’ « unité » , de « mêmeté », et de « consommation ». Tandis que l’union à Dieu est un mélange « que S. Paul appelle transformation ». Dans cette union, « l'âme perd sa propre consistance, pour ne subsister qu’en Dieu, ce qui se doit entendre mystiquement, par la perte de toute propriété et par un re-coulement amoureux et parfait de l’âme en Dieu. »
L’union à Dieu est donc sans vue, sans personne distincte, une union d’essence à essence, un mariage spirituel. Sans passer par quelque acte, ou moyen, mais immédiatement.
Pour l'explication détaillée par Mme Guyon, c'est par ici.
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