jeudi 27 février 2020

Secret



Photo de l’article The art — and science — of sharing a secret

“Dans le Naturel originel et authentique, il n'y a ni trois ni cinq tantras. Ni mantras extérieurs, intérieurs et secrets. Il n'y a ni méditant ni objet de méditation sur lequel il pourrait s'appuyer.”

“Les expédients (upāya) pour se servir des objets sans s'y asservir sont des instructions d'un maître spirituel. Les instructions sont comme le soleil, les objets sensibles comme les fleurs éparpillées, la remémoration est comme l'abeille. Cette dernière profite des objets puis s'envole dans l’élément réel (sct. dharmadhātu).”

“Certains apprécient les "abeilles" (remémorations), les témoignages (tib. sgra S. śabda)[1], les connaissances valides (sct. pramāṇa) et les nombreuses conventions verbales (sct. vyavahāra tib. tha snyad) des textes révélés et des traités. En possession de ces nombreuses conventions verbales, ils ne veulent pas les partager et ils préservent comme un secret les instructions de la Vision de l'Éveil qui doit être éprouvé [directement], et qui tient finalement en trois vers. Ils sont, de ce point de vue, comme une jeune fille qui connaît un secret.[2]

Voir Cultes à mystères et à sauveurs et influences

***

[1] “In its widest sense, the word śabda means a sound. But in a narrower sense it means a sound used as a symbol for the expression of some meaning. In this sense it stands for a “word.” In the context of the pramāṇa doctrine śabda corresponds, therefore, to “authority” or “testimony.” Śabdapramāṇa means knowledge derived from the authority of word or words.”
Language in the Buddhist Tantra of Japan: Indic Roots of Mantra, Richard K. Payne

[2] Critique de la culture du secret dans les transmissions, dont le message tient finalement en trois vers. On ne peut s’empêcher de penser ici à Gampopa qui dispensait les instructions de la Mahāmudrā (trop) librement.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire