« Une fois j’avais une expérience remarquable, quand un groupe d’Afghanistan venait me voir. Nous avions une conversation fort intéressante. A un certain moment, nous abordions les Bouddhas de Bâmiyân, qui comme vous le savez, avaient été détruites il à quelques années en Afghanistan. Mais le fond de notre conversation portait sur l’approche différente de la spiritualité entre les traditions musulmanes et bouddhistes. Évidemment, dans l’Islam, puisque l’enseignement se centre autour du concept d’idolâtrie, on y trouve pas autant de représentations physiques de la divinité ou de la libération spirituelle comme c’est le cas dans la tradition bouddhiste, où l’on trouve de nombreuses statues de bouddha qui font l’objet d’un culte. Nous parlions donc des différences entre les traditions et de la destruction des Bouddhas de Bâmiyân que de nombreuses personnes considèrent comme une tragédie. Je suggérais alors une autre façon plus positive de voir la chose. Ce que nous avions vu dans la destruction des Bouddhas de Bâmiyân était simplement l’épuisement de la matière, une substance solide qui s’écroula et qui se désintégra. Peut-être nous pourrions alors considérer cet événement comme quelque chose de similaire à la chute du mur de Berlin. Ce qui avait divisé deux populations s’était écroulé et avait ouvert une brèche pour une communication plus approfondie. Pensant ainsi, je crois qu’il est toujours possible de se tourner vers quelque chose de positif qui peut nous aider à mieux nous comprendre mutuellement. »[1]
Le 16ème Karmapa, Rang byung rig pa'i rdo rje (1923-1981) estimait que de toutes les méditations, la Mahāmudrā sera la plus profitable aux occidentaux, comme elle approche la conscience directement et que de ce fait elle est accessible à toutes les cultures.[2]
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Collage d'une photo de la chute du mur de Berlin et de la destruction des Bouddhas de Bâmiyân.
MàJ 18022013 : Barbie, Bart Simpson et les statues de bouddha retirés de la vente dans les magasins de Téhéran.
Translator: So we ended up talking about the Bamiyan Buddhas, which, as you know, were destroyed some years ago in Afghanistan. But the basis of our conversation was the different approach to spirituality on the part of the Muslim and Buddhist traditions. Of course, in Muslim, because of the teachings around the concept of idolatry, you don’t find as many physical representations of divinity or of spiritual liberation as you do in the Buddhist tradition, where, of course, there are many statues of the Buddha that are highly revered. So, we were talking about the differences between the traditions and what many people perceived as the tragedy of the destruction of the Bamiyan Buddhas, but I offered the suggestion that perhaps we could look at this in a positive way. What we saw in the destruction of the Bamiyan Buddhas was the depletion of matter, some solid substance falling down and disintegrating. Maybe we could look at that to be more similar to the falling of the Berlin Wall, where a divide that had kept two types of people apart had collapsed and opened up a door for further communication. So I think that, in this way, it’s always possible for us to derive something positive that can help us understand one another better"
[2] Extrait du Synopsis de Ocean of the Ultimate Meaning, commentaire de Thrangu Rinpoche sur le traité sur la mahamudra du même titre, composé par le 9ème Karmapa Wangchuk Dorje (1556-1603), Shambhala Publications
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