vendredi 8 avril 2022

Les promesse d'un au-delà virtuel

Montage Financial Times/Getty Images

Les religions s’intéressent à “l'au-delà”, l’anticipent, l’imaginent, la mettent en scène, interagissent avec, le tout de façon virtuelle. Elles imaginent que l’homme est un esprit dans un corps périssable. Selon elles, l'esprit continue au-delà de la disparition du corps. Les idées sur la continuation de l’esprit dans un environnement “spirituel” alimentent les croyances et la théorie de “l’au-delà”, qui diffère selon les religions. Comme il s’agit de croyances[1] et pas de science, les opinions et la foi diffèrent.

Les śramaṇa[2] (Renonçants) étaient des ascètes vivant de la mendicité (mendiants) en marge de la société (védique, ou brahmanique), qui avaient en commun de rejeter l’autorité des Vedas (Révélations), même si initialement (avant -600) ils avaient pu en faire partie selon certains. Selon le Samaññaphala Sutta, les croyances des śramaṇa pouvaient varier d’une vue nihiliste (pas de moralité, pas d’actes négatifs et positifs), matérialiste (pas d’esprit séparé du corps, pas d’au-delà, …) à une vue Jain, la plus extrême, qui croyait en une substance de l’âme, du karma, … De manière générale, sur le spectre āstika-nāstika, les śramaṇa étaient plutôt du côté nāstika. La voie du Bouddha prenant une position médiane.

Avec la disparition progressive des vues critiques et sceptiques pendant le premier millénaire indien, le bouddhisme a évolué nettement vers le côté āstika du spectre, et, tournant le dos à ses origines śramaṇa, il est devenu la religion-soeur du brahmanisme à la fin de sa période indienne, tout en préservant certains caractéristiques śramaṇa.

Il faut distinguer entre “l’au-delà” āstika commun de la société indienne et “l’au-delà” du bouddhisme, conformément à son objectif nāstika śramaṇa. Le nirvāṇa bouddhiste n’est pas un “au-delà” commun. Si l’on suivait le Bouddha en mettant en pratique ses instructions, on échappait à “l’au-delà” ordinaire, d’une manière ou d’une autre. Les croyances en matière du nirvāṇa ont divergé énormément (Louis de la Vallée Poussin, Nirvāṇa), y compris sur le spectre āstika-nāstika.

Tant que le parinirvāṇa ultime était hors d’atteinte, et plus celui-ci était défini comme transcendant, les adeptes bouddhistes on dû se contenter en attendant de réalisations (terres-bhūmi, mondes célestes, Terres pures) moindres, parfois situées dans “l’au-delà” commun, avec un “esprit” autonome qui se comportait de tous points de vue comme une “âme”.

Quoi qu’il en soit, dans la situation actuelle du bouddhisme (tibétain) en Asie et en Occident, il y a bien un “au-delà” qui n’a rien à envier aux “au-delà” āstika des autres religions, où évoluent des âmes assez substantielles en toute autonomie, ou avec leur propre petit corps subtil intégré, afin de pouvoir  fonctionner de façon pleinement “sensoriellement” et “psychiquement”.

Cet “au-delà” est comme un monde virtuel, qui fait déjà partie du nôtre, et qui y joue un rôle. Dans le bouddhisme (tibétain), cet au-delà virtuel joue un rôle très important, car le but (bouddhiste) de la vie est de se préoccuper en priorité de l’au-delà (en tibétain tshe ‘di blos gtong). Toute l’attention et tous les efforts doivent être dirigés vers l’au-delà, vers son salut futur et celui des autres. Cette vie-ci, la terre sur laquelle nous vivons, notre “destinée” (jati), est passagère, le fruit de notre karma passé. Il faut en profiter au maximum pour créer les conditions d’un avenir plus radieux, paisible et stable dans l’au-delà. A partir d’une Terre pure, etc., on pourrait par la suite opérer ici-bas, pour soulager les souffrances, dans de bien meilleurs conditions, avec des moyens surnaturels. Vouloir améliorer quoi que soit dans notre situation actuelle, avec nos moyens actuels, serait du bricolage, et pour vrai dire désespéré. La maison brûle, sauvons nous-mêmes et les autres, en fixant l’au-delà, et en essayant de s’y préparer le mieux possible, en intégrant déjà ici-bas de lau-delà ce qui peut l’être, “en prenant le fruit sur le chemin”...

Il n’y a pas de mal à rêver d’un monde meilleur, même s’il est ailleurs (utopie), au-delà de sa personne et de sa vie. Il n’y a pas de mal à élargir les horizons, les possibilités et de familiariser sa pensée avec ces utopies, y compris l’au-delà, et de créer de l’espace et de l’air. Cela peut même faire du bien.

Mais négliger sa vie et son monde, en le dévaluant comme une illusion ou un pis aller, tout en priorisant un au-delà virtuel me semble un mauvais pari. J’ai des doutes sur les motivations derrière l’effort de persuader les autres de faire de même. En revanche, exploiter le désespoir, le chagrin et la crédulité d’autrui est criminel d’un point de vue humain. Certainement s’il s’agit d’un abus de faiblesse.

La création, le développement et la déclinaison de produits d’au-delà virtuel, façon options, pour des raisons pécuniaires, de la part des religions est immorale. L’au-delà virtuel ne peut pas exister par lui-même, et demande des efforts continus pour lui permettre de perdurer. Les efforts et l’argent que l’on investit dans l’au-delà virtuel ne sont pas investis dans ce monde-ci et ses habitants. L’économie de l’au-delà pèse sur la notre. Quand l’économie de l’au-delà se porte bien, la Terre se porte-t-elle mieux ?

FB Metaverse

Le bouddhisme (chinois) a développé très tôt son monde virtuel de l’au-delà façon Les Sims. Je me baserai ici sur les livres du Père Henri Doré, malgré tout leur orientalisme, ethnocentrisme, colonialisme, etc. C’est une caricature voulue et avouée, pour essayer de souligner des désavantages d’un au-delà virtuel. Il s’agit de vouloir éveiller les gens au lieu de les pousser vers ce que le Père catholique Henri Doré appelle des “superstitions”.

Zuckerberg choisit son avatar dans Metaverse

Quand un individu est mort, il n’est plus. Son esprit/âme est dans “l’au-delà”. Pour représenter cet “au-delà” “réel” ici-bas, il faut créer un “au-delà” virtuel. L’esprit de l’individu défunt a besoin d’un support virtuel (tib. bla rten), le “Siège transitoire de l’âme” (fig. 38 I.87), qui va servir de support et de point focal des “cérémonies”[3]. Son “vrai” esprit/âme est quelque part dans les limbes, totalement seul et dépourvu de tout, sans avoir rien à manger et à boire… Un “avatar” Sims pour l’instant sans attributs. La famille en deuil fait appel au clergé bouddhiste pour doter cet avatar d’attributs, et de devises d’au-delà. Les clercs bouddhistes rendent ce service pour accompagner la famille dans leur processus de deuil. En fonction des offrandes, la famille peut plus ou moins bien venir en aide au membre de famille dans les limbes, en le dotant, par cérémonies interposées, de tout ce dont il a besoin pour “évoluer” en tout confort et sécurité.

Siège transitoire de l'âme (fig. 38 I.87)

Voici une liste d’articles d’au-delà (non-exhaustive), cérémoniellement transmissibles, par des prestataires de services d’au-delà (bonzes ou tao-che). Chez le Père Doré, ces articles s’appellent le plus souvent “talismans-suppliques” (Tche-ma tien).
Ces suppliques-talismans sont imprimées dans les boutiques nommées Tche-ma tien où se vendent tous les papiers superstitieux en usage parmi le peuple. Quand quelqu’un va mourir, on court acheter des suppliques pour informer le roi des enfers que quelqu’un va bientôt se présenter devant son tribunal. Dès qu’il est mort, les pétitions varient suivant la cause de sa mort : il y en a pour tous les cas, pour les pendus, pour les noyés, pour les tués, etc.

Quand les bonzes ou les tao-che vont faire leurs cérémonies pour le mort, ils brûlent ces talismans-suppliques, qu’il confient au feu, disent-ils, pour qu’il les transmette rapidement au dieu destinataire
.” (Doré, I.76[4])
1. Talisman de T’ai-chang Lao-kiun, pour purifier et sauver l’âme des défunts (fig. 30 I.77)
2. Talisman-supplique en l’honneur de Ngo-mi-t’ouo-fou [Amitābha] et Ti-t’sang wang [Kṣitigarbha] (I.78)
Une supplique adressée aux 10 fonctionnaires infernaux de permettre le retour de l’âme du défunt à la “patrie des Immortels”. C’est un imprimé en bonne et due forme, à remplir intégralement.
3. Supplique à Kṣitigarbha, qui a pour Voeu de vider les enfers (fig. 31 I.79)


4. Fig. 31bis. Passe-port pour l’autre vie. Brûlé en l’honneur de Ti-t’sang-wang/Kṣitigarbha (fig. 31bis I.80)
5. Talisman-supplique pour une bonne réincarnation (fig. 32 I.81)
6. Passe-debout pour la douane sur la route des enfers (fig. 33 I.82) C’est un ordre intimé aux douaniers, qui ne devront s’opposer en rien à son passage.
7. Le passe-port de l’âme (Lou-yn). Le mort, grâce à cette feuille de route, passe franc de port aux octrois, et est assuré d’une protection efficace sur tout le parcours (fig. 34 I.83)
8. Supplique en faveur des âmes errantes et vagabondes, qui n’ont pu trouver le chemin de la réincarnation dans le sein d’une mère (fig. 35 I.84)
9. Carte Joker pour âmes en peine. La clef du ciel (K’ai t’ien). Il tire des enfers l’âme en faveur de laquelle on l’expédie, et ouvre toutes grandes les portes du paradis bouddhique. (fig. 36 I.85)
10. Certificat de bonne conduite envoyé au dieu des enfers (fig. 37 I.86)
11. La bourse de l’âme, qui constitue le droit d’héritage des héritiers, pour prouver leur droit à l’héritage du défunt en question (fig. 39 I.88)


12. Des habits de papier à brûler pour que l’âme dans les limbes puisse les porter (fig. 40 I.89). Sans doute bientôt disponibles en versions grandes marques (Gucci, Balenciaga and Fendi)... 

Minage de papier-monnaie

13. Un coffre-fort en papier à brûler. “Dans ce royaume des pots-de-vin et des friponneries, un coffre-fort n’est pas inutile, pour se mettre à l’abri des cambrioleurs” écrit le Père Doré (fig. 41 I.90) Il sert notamment à protéger le “papier-monnaie” (Tche-t’sien I.122)

"Papier-monnaie" (Zuck Buck)

14. Spécial pour les femmes/mères, le talisman-supplique pour sortir de lenfer duLac Sanglant (fig. 42 I.91-92)
15. Supplique pour une femme morte en couches (fig. 43 I.94)

Cas particuliers

16. Charme libérateur brûlé pour l’âme d’un pendu (fig. 44 I.96)
17. Supplique pour la victime d’un assassinat (fig. 45 I.97)
18. Supplique pour l’âme de quelqu’un mort ensorcelé (fig. 46 I.98)
19. Supplique pour la victime d’un procès (fig. 47 I.99) Pour des personnes endettées et poursuivies par la justice s’étant suicidées
20. Supplique pour un homme mort par suite de blessures dans un guet-apens (fig. 48 I.100)
21. Supplique pour les noyés (fig. 49 I.101)
22. Supplique pour ceux qui meurent en prison (fig. 50 I.102)
23. Supplique pour les victimes de calomnies (fig. 51 I.103), avec garantie de punition de ses calomniateurs
24. Supplique pour l’âme d’un homme mort empoisonné par les médecins (fig. 52 I.104)

D’autres rituels funéraires ne sont pas spécifiques à la doctrine bouddhiste de la réincarnation, de la roue d’existence et notamment aux enfers et aux mondes des esprits preta. Le Père Doré imagine même un dialogue entre un Chinois pro-rituels et un Européen sceptique (I.126-128).

Qualifier de “protestante” la pratique d’un bouddhisme, qui ignore, laisse de côté ou condamne ce genre de croyances et pratiques, non pas au nom d’un bouddhisme “pur”, mais au moins d’un bouddhisme “éclairé”, comme si des bouddhistes asiatiques eux-mêmes, longtemps avant les Lumières, étaient incapables, sans l’aide ou la pression de l’Occident, de juger par eux-mêmes de telles croyances et pratiques de superstitieuses, est insultant, surtout de la part de personnes qui connaissent bien le bouddhisme.

Voir aussi mon blog La réincarnation de Steve Jobs du 28/08/2021 

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[1]Il y a dans la croyance (Fürwahrhalten) les trois degrés suivants : l'opinion (Meinen), la foi (Glauben), et la science (Wissen)." Atilf

[2]The Śramaṇa tradition includes Jainism, Buddhism, and others such as the Ājīvika, Ajñanas and Cārvākas.” wikipedia

[3] Il y aussi la possibilité qu’un proche sert de substitut (che) au défunt (I. 106).

[4] RECHERCHES SUR LES SUPERSTITIONS EN CHINE, Première partie : les pratiques superstitieuses, chapitres I à V, par le père Henri DORÉ (1859-1931) Variétés sinologiques n° 32, Imprimerie de la Mission catholique à l’orphelinat de T’ou-sé-wé, Chang-hai, 1911, XII+VI+146 pages+75 illustrations+10 photos.

2 commentaires:

  1. "Mais négliger sa vie et son monde, en le dévaluant comme une illusion ou un pis aller, tout en priorisant un au-delà virtuel me semble un mauvais pari. J’ai des doutes sur les motivations derrière l’effort de persuader les autres de faire de même. En revanche, exploiter le désespoir, le chagrin et la crédulité d’autrui est criminel d’un point de vue humain. Certainement s’il s’agit d’un abus de faiblesse. "

    Travaillant dans une pompe funèbre, j'assiste à deux cérémonies religieuses (chrétiennes) par jour. J'ai parfois le sentiment que vous décrivez (exploitation de la crédulité). Même s'ils s'agit de pieux mensonges, pour ceux qui y croient, l'espérance agit plutôt comme un baume qui soulage. Est-ce qu'il est préférable d'être heureux dans le mensonge ou malheureux dans la vérité (en admettant que la peur du néant puisse rendre malheureux). ça se discute mais il faut reconnaitre que les options sont plus nombreuses que vous ne le dîtes.

    D'un point de vue Bouddhiste, celui qui ne vit qu'une vie purement matérialiste en profitant de l'instant présent et, dans le pire des cas, au détriment de ses contemporains risque de ruiner ce qui peut éventuellement se passer après vie. Grosso modo on pense au Pari de Pascal. Même aujourd'hui ça reste un pari risqué. Si on ajoute au pari de pascal, le reincarnationisme dans un monde qui se réchauffe climatiquement et dont l’effondrement semble inévitable. On ne peut pas faire comme si on avait l'éternité devant nous. Au regard de nos connaissances scientifiques on ne peut pas dire que l'eschatologie est irrationnelle.

    Celui qui à l'inverse ne vit qu'une vie ascétique et spirituelle risque d'avoir vécu en vain (s'il n'a pas pris plaisir à l'ascèse) et qu'après la mort il n'y a absolument rien. On peut raisonnablement penser qu'une vie d'ascèse qui considère le monde comme une illusion n'est pas nécessairement une vie malheureuse ni même désagréable. Je fréquente des gens qui m'évoquent avec émotion la joie qu'ils ont à vivre dans le dépouillement sur 2m carré dans des temples zen.

    Reste une troisième voie qui consiste à trouver le nirvana au cœur de samsara, vie et mort ne s'opposant plus (seule la naissance s'oppose à la mort) la mort sera dans la continuité de la vie avec des effets de cycles. Si, à l'âme, on enlève ce qu'elle peut avoir de personnelle et d'éternelle... qu'est-ce qu'il reste?

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  2. Vous soulevez des points intéressants, et il est important d’y réfléchir, quoi qu’en disent certains bouddhistes anti-intellectuels. Le nirvāṇa dans le saṃsāra, l’immanence. La solution est forcément là, des formes d’évasion sont toujours possibles, mais je considère cela comme une fuite, et ne pas faire le travail d’un être humain entier. Nous sommes ici, faisons du mieux avec ce que nous sommes et avec les moyens dont nous disposons.

    Vu la situation dans laquelle nous sommes, vue notre conditionnement, idéologie, langage, devant la souffrance (et la perte d’un être cher est sans doute parmi les pires), et à défaut d’un travail spirituel en profondeur, allons-y pour les pieux mensonges pourrait-on dire. C’est peut-être un choix personnel, ou chercher la facilité, par manque de temps, de disponibilité, etc. Vérité ou bonheur/absence de malheur ? C’est une question de choix, de capacité, de volonté, d’impuissance…

    Il faut se soucier des autres et du monde, même si on croit à la réincarnation. Comme vous dites l’effondrement semble inévitable. Alors, d’un point de vue réincarnationniste, où se réincarner ? Des terres pures, etc. peut-être, mais le bouddhisme parle bien de Jambudvīpa, où les 1000 Bouddhas vont se manifester, Maitreya en premier. Ne pas se soucier de Jambudvīpa, c’est risquer de perdre le lieu.

    Même sans l’effondrement, en laissant le monde derrière nous encore plus propre ou mieux que nous l’avions trouvé en naissant, nous garantit dans le cas d’une renaissance humaine de naître dans un monde meilleur. On se fiche de ce qui arrivera à notre “âme” après la mort, en tant qu’humain on se soucie du monde et des autres. Si on fait cela correctement, notre “karma” ne pourra pas être trop mauvais.

    “Celui qui à l'inverse ne vit qu'une vie ascétique et spirituelle risque d'avoir vécu en vain (s'il n'a pas pris plaisir à l'ascèse) et qu'après la mort il n'y a absolument rien”

    C’est drôle que vous écrivez cela. J’ai vu hier un documentaire d’un auteur néerlandais (années 70) sur son frère et soeur qui étaient tous les deux dans un monastère depuis une cinquantaine d’années. Il leur posait la même question. Mais il était aussi question des monastères qui se vidaient (maladie, mort), sans plus aucun nouvel appelé. C’était une question de temps. Bcp de monastères sont maintenant vides d’ailleurs. Entre s’adapter un peu, ou disparaître entièrement, que faire ? Le moine disait d’ailleurs quelque chose de très intéressant. Il parlait de sa joie intense, même dans une vie très très frugale (et des longues prières nocturnes au plein milieu de la nuit). Il disait que c’était la période la plus heureuse de sa vie, mais aussi la plus dangereuse, car on pouvait s’y croire, développer de l’orgueil, etc. Ce n’était qu’un passage pour lui, qu’il avait dépassé. Les fruits de la méditation ne sont que des foutaises, ce n’est pas le but de la pratique.

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