mercredi 20 avril 2022

Le bouddhisme, une coproduction

Zhou Jichan, Rock Bridge at Tiantai Mountain, détail (wikimedia)

La branche des śramaṇa connue sous le nom de “bouddhisme” est apparue au Magadha, en Inde oriental, avant de se répandre dans tout le périmètre indien, puis sur la route de la soie. C’est par cette voie, et plus tard aussi par la voie maritime, que le bouddhisme, non sans mal, s’est répandu en Chine. D’abord le bouddhisme ancien, ensuite avec la progression du mahāyāna, un bouddhisme “hybride” et syncrétiste (bouddhisme, confucianisme et taoïsme). Avec la traduction du Sūtra du Lotus (II-IIIème), le bouddhisme chinois est devenu définitivement un bouddhisme mahāyāna, et même une des sources du mahāyāna.

Le phénomène des seize sthavira/arhats est le témoin du passage de relais entre arhats et bodhisattvas. Le premier parmi les arhats et le premier patriarche de nombreuses lignées était le moine qui présidait au premier concile, Mahākāśyapa, le garant de la Doctrine de Bouddha Śākyamuni. Avec Kuṇḍopadhānīya, Piṇḍola et le fils Rahula ils formèrent ensemble le premier groupe des “quatre grands śrāvaka[1]. Ils sont considérés dans trois traductions chinoises du Tripiṭaka (III-IVème siècle)[2] comme étant les quatre gardiens de la Doctrine des auditeurs pour la période entre le parinirvāṇa de Bouddha Śākyamuni et la venue de Bouddha Maitreya, un autre messie qui tarde à venir. 

Des arhats en deuil, photo Pete Ashley Quora

Le désespoir des Auditeurs, en pleurs, au parinirvāṇa du Bouddha se comprend mieux. D’autant plus que des nombreux arhats partirent en même temps que le Bouddha. Ceux qui restaient derrière devaient attendre Maitreya, parce qu’ils n’étaient pas encore tout à fait prêts, ou parce-qu’ils avaient justement pour mission de protéger la Doctrine. Après ce premier groupe de quatre arhats, il y eut un groupe de huit arhats (Mañjuśrīmūlakalpa)[3], de seize arhats et finalement de dix-huit arhats. Dans les dernières listes, écrit Lamotte, il s’agit souvent de “prête-noms”, “la fonction ayant absorbé la personnalité”, et dans la mahāyāna venu à maturité, ils seront remplacés par des bodhisattva d’origine indienne, “promus à la même fonction et désignés sous le nom de ṣoḍaśasatpuruṣa, ‘les seize honnêtes gens’.[4]”, ou "gentilhommes éveillés"...
Nous sommes ici au point d'intersection du Petit et du Grand véhicule et l'on voit comment avec des Arhat à la vie prolongée inventés par les Hīnayānistes on a ouvert la voie à la foule innombrable et dépersonnalisée des bodhisattvas honorés par le Mahāyāna[5].”
Rock Bridge at Tiantai Mountain, détail (wikimedia)

Dans la concurrence entre Hīnayāna et Mahāyāna, on comprend mieux que des “Hīnayānistes“ en Chine aient pu s’intéresser aux pratiques de longévité des “Immortels” taoïstes. Huisi (515-577), un pratiquant mahāyāniste du Prajñāpāramitā-sūtra et du Sūtra de Lotus, l’avait exprimé très explicitement. D’autres avaient le désir de monter à Tuṣita pour une audience privée avec le futur Bouddha Maitreya. Les “Mahayanistes” sont de très habiles scénaristes et d’excellents stratèges. Maitreya étant le seul bodhisattva officiel du bouddhisme pāli, et il avait servi de pont entre les arhats du bouddhisme ancien et les bodhisattva du bouddhisme mahāyāna[6]. Maitreya joue par ailleurs un rôle proéminent dans le Sūtra du Lotus. Avec l’essor du mahāyāna son rôle sera éclipsé par des bodhisattvas dynamiques et plus mobiles tels que Mañjuśrī et Avalokiteśvara. Tuṣita est en fin de compte une sorte de tour d’ivoire, une prison pour un bodhisattva qui doit attendre son tour).

Des arhats lavant leur linge, en attendant Maitreya (1178), détail, Lin Tinggui

Wen Fong situe la commission des (quatre) arhats par le Bouddha Hīnayāniste au Ier ou IIème siècle. A peu près en même temps que la formation des doctrines du Sūtra du Lotus. La décision stratégique Hīnayāniste de la mission de quatre arhats à longévité extraordinaire avait été surpassée par une substitution habile des arhats missionnés. C’étaient des batailles entre scénaristes hīnayānistes et mahāyānistes … Dans une nouvelle liste Mahāyāniste (Mahāyānavatāraka-śastra de Sthiramati) des seize arhats, Mahākāśyapa (trop marqué Hīnayāniste…) et Kuṇḍopadhānīya ont disparu. Piṇḍola devenait le premier de la liste, et Rahula le onzième. Piṇḍola, qui dans l’ancien groupe des arhats était missionné en guise de punition (sa gourmandise et son désir irrépressible de montrer ses pouvoirs miraculeux), devenait, dans le mahāyāna, l’arhat qui avait vécu avec le Bouddha, et qui n’était pourtant pas passé au nirvāṇa, ce qui était désormais une qualité de bodhisattva. Bouddha Śākyamuni avait simplement fait son job en montrant la voie du véhicule des auditeurs. 

Piṇḍola Chine XIVème

A cause de l’ancienneté, l’âge avancé et l’immortalité de Piṇḍola (en attendant Maitreya), on le représente avec de longs sourcils. Rien que la longévité des seize arhats montre que l’on a quitté le bouddhisme des auditeurs.

Avec le véhicule unique (ekayāna) du mahāyāna, qui absorbe le véhicule des auditeurs et son fruit, le nirvāṇa, comme une approche inférieure, le nirvāṇa en tant que récompense était remplacée par un au-delà prometteur (Sukhāvatī ), accessible rien que par la foi et la grâce divine, nettement plus positif et enchanteur que le nirvāṇa. Et pour le bonheur et la prospérité ici-bas, Amitābha déléguait son lieutenant Avalokiteśvara comme “protecteur du monde”, qui devint un objet de culte. Le Sūtra du Lotus, qui voue un chapitre entier à Avalokiteśvara, explique que la simple récitation du nom d’Avalokiteśvara délivre de toute souffrance. Wen Fong[7] explique que même si la représentation des seize arhats est relativement ancienne[8], leur culte ne date que du IXème siècle.

Le jeune moine T'an-yu, Rock Bridge at Tiantai Mountain, détail (wikimedia)

Huisi (515-577) s’était rendu au Mont Tiantai[9] pour s’y livrer à la pratique (taoiste) de longévité. Ce lieu était dit être habité par les Immortels taoïstes. Il y a un groupe de huit Immortels, datant des dynasties Tang (610-907) ou Song (960-1297), qui pourraient à leur tour être des dérivations des “Huit philosophes de Huainan” (IIIème s. av. notre ère). Quand Huisi s’y installa, le lieu était encore “taoiste”, c’est son disciple Zhiyi (538–597), qui en fit un lieu bouddhiste (Tiantai). Dans sa thèse, Wen Fong[10] mentionne l’aventure d’un jeune moine (T’an-yu) du IVème siècle au “pont au rocher” du Mont Tiantai, fréquenté par “ceux qui ont atteint le Tao”. Le pont est bloqué par un gros rocher, que personne n’a réussi à franchir. Les génies du lieu lui disent de revenir dans dix ans, puisqu’il a toujours son corps mortel. Au bout de dix ans de pratique, il revient. Les génies lui laissent le passage et montrent le lieu, mais en lui précisant qu’il ne peut pas encore y rester définitivement et qu'il devrait revenir dans dix ans. T’an-yu avait cependant eu un avant-goût de ce qui attend un “Immortel”.

Temple de Lingyin, Maitreya/Budai et son futur entourage

Quand le bouddhisme est fermement installé dans la région, les Immortels, changeant à peine d’aspect, deviennent des arhats. Quand le culte des seize arhats est introduit, les monastères font leur culte, et installent souvent des chapelles, des grottes et des jardins à arhats (comme les répliques de la grotte de Lourdes au XIXème siècle), pour représenter “à proximité” ce qui se jouait en hauts des cimes. On en voit un exemple au monastère de Lingyin Ji Gong fut reçu dans les ordres. Mais sur les cimes, le nombre des arhats ne se limite pas à seize. On parle souvent de 500 arhats, en souvenir de ceux du Pic des vautours à Rājagṛha[11]. Parfois, les moines de Lingyin, couchés dans leurs cellules, entendaient les chants des arhats. A côté du pont du Mont Tiantai, une chapelle dédiée aux 500 arhats en pierre avait été érigée[12].

500 arhats au temple de Tokoji, ville d'Usa, Japon

Edouard Chavannes et Sylvain Lévi sont les traducteurs français du rituel “Méthode de Invitation à Piṇḍola” (T.1689: Qing bin tuo lu fa 請賓頭盧法, "traduit" ou non par Huijjian au Vème s.). Le chef de file des seize arhats, fait l’objet d’un bain rituel[13] et lui présente des offrandes. En tibétain, c’est une prière (Hommages et offrandes aux sthavira, tib. gnas brtan phyag mchod) attribuée à Śākyaśrībhadra (1127-1225), qui semble être le texte le plus ancien de ceux encore récités de nos jours. 

Kagyu Monlam 2019, procession des aumônes

Dans ce texte, les hommages et offrandes s’adressent au Bouddha Śākyamuni, aux seize arhats, un dix-septième, puis aux quatre roi-gardiens[14]. Le chef de file ici est Aṅgaja, qui semble également être le chef de file dans les rituels des seize arhats, réintroduits récemment par Karmapa XVII Ogyen Trinley Dorje[15]. Pourquoi Piṇḍola avait-il été remplacé ?

La tradition (avec culte et rituels) autour des seize arhats ne s’est réellement développée qu’à partir de l’époque Tang. Sauf erreur[16], le texte attribué à Śākyaśrībhadra (1127-1225)[17] est peut être un marqueur de l’introduction de cette tradition au Tibet ? S’agit-il d’une tradition chinoise introduite au Tibet pendant la Renaissance tibétaine ?

Retour en Chine. Les seize arhats en mission sont incognito, et tentent de se faire passer pour des êtres ordinaires avec leurs défauts. Le mérite des offrandes faites à ces arhats “ordinaires” est d’autant plus grand[18]. On s’approche dangereusement du syndrome des habits de lempereur.

Les textes les plus anciens mettant en scène les vies antérieures (avadāna) des sthavira/sthaviri ou thera/therī sont les Theragāthā/Therīgāthā en pāli, ou “Sthaviragāthā/Sthavirigāthā en sanskrit, qui n’existent plus, mais sont souvent mentionnés dans le Āgama sanskrits[19]. Dans l’Apadāna du Khuddakanikāya (en vers pāli) 550 thera et 40 therī racontent leurs vies antérieures, et notamment les fruits formidables associés à de petites offrandes. Lamotte mentionne une composition similaire en sanskrit, intitulé “Exploits des cinq cents Anciens” (Pañcaśatasthavirāvadāna, traduit en chinois par Dharmarakṣa en 303), où une trentaine d’Anciens racontent leurs exploits pour arriver à la sainteté.

Arhat n° 5 Nakula/Bakula, pompette, Temple Zijin

Des êtres ordinaires, extravagants, ivres ou fous peuvent être des arhats en mission secrète. Plus tard, la même chose sera confirmée pour des bodhisattvas. En Chine, les Immortels et les Anciens/arhats se confondent avec et dans les brouillards des montagnes. Les Immortels (les huit) aussi peuvent être des ivrognes lascifs (nouvelles de l’époque Ming et Qing[20]). Et la même chose vaut pour les seize arhats, qui ont chacun leur personnalité, leur caractère[21], leur aspect, leur expression, leur faiblesse pourrait-on même dire. La page web sur le temple de Zijin[22] au pied du mont Dongshan et les statues créées par le sculpteur Lei Chao et sa femme explique pour l’arhat n° 5 Nakula/Bakula ou Nuòjùluó zūnzhě qu’il “est un jeune homme de Jiangnan, le visage rouge après avoir bu, les yeux ivres et la main qui tient le verre tremblante, comme s'il était sur le point de perdre l'équilibre. Son comportement est réaliste et émouvant”.

Les 16 arhats dessinés par Karmapa XVII
"The Arhats were actually Indian, but the drawings are in the Chinese style"

Pour les chinois, ces seize arhats, premiers disciples de Bouddha Śākyamuni, étaient des Indiens, des étrangers, avec des traits d’étrangers, qui sont forcés dans leurs représentations, et qui deviennent ainsi caricaturales. En même temps, leurs traits se confondent avec ceux des Immortels, chinois, à la longévité impressionnante, à l’instar des longs sourcils de Piṇḍola. Pour finir, leurs traits doivent exprimer les traits de caractère spécifiques de chacun, car l’éveil peut prendre toutes les expressions. Il en va d’ailleurs de même pour les mahāsiddha.

Takashi Murakami - The 500 Arhats, 2012, Mori Art Museum in Japan 

Quand les Tibétains reprennent la tradition des seize arhats, celle-ci intègre l’apport chinois. Y a-t-il jamais eu un autre apport en matière des seize arhats ? Ne serait-ce pas surtout une création chinoise ? Possible, tout comme une grande partie du mahāyāna ?  Où ont été créés les sūtra, śastra, rituels, etc. de ce bouddhisme très mobile et “international”, souvent sur la route ? Une version indique garantit-elle toujours une quelconque authenticité, et une langue indique est-elle toujours la langue d’origine d’un texte ?

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A lire : Arhats: China’s Enlightened Gentlemen, auteur : Adam

[1] Voir aussi Histoire du bouddhisme indien, Etienne Lamotte, Louvain, 1976, pp. 768-769

[2] The lohans and a bridge to heaven Vol.3 no.1 (1958). Fong, Wen. Washington, D. C. Smithsonian Institution / Freer Gallery of Art, 1958, p. 31
“(I ) Mahāyānistic Maitreya-vyākarana, “Sūtra Spoken by Buddha on Coming of Maitreya in this World,” translation attributed to Dharmarakṣa, between A. D. 266-316. (54, No. 208; 77, XIV, No. 453, p. 422b.)
(2) Hīnayānistic Ekottara-āgama-sūtra, XLVIII, translated by Dharmanandi, A. D. 384-385. (54, No. 543; 77, II, No. 125, p. 789a.)
(3) Hīnayānistic Sāriputra-paripṛcchā-sūtra, translator’s name unknown, late fourth century. (54, No. 1152 ; 77, XXIV, No. 1465, p. 902a.)”

[3] Inspiré des huit Immortels taoïstes ?

[4] Lamotte (1967), p. 770

[5] Lamotte (1967), p. 770

[6] Wen Fong (1958), p. 33

[7] Wen Fong (1958), p. 43

[8] La mention la plus ancienne d’un groupe de seize arhats se trouverait dans le Ru dacheng lun (入大乘論, T. 1634) traduit à la fin de la dynastie du Liang septentrional (北涼; 397–439). Mais les seize arhats étaient canonisés dans le Da aluohan Nantimiduoluo suoshuo fa zhu ji (大阿羅漢難提蜜多羅所說法住記, T. 2030) traduit en chinois par Xuanzang (玄奬; 600/602–664), et en français (1916) par Levi & Chavannes. Les seize Arhats, Protecteurs de la Loi, Journal Asiatique Vol. 8 (1916): 5-50, 189-304
Source Brill’s Encyclopedia of Buddhism, Arhats in East Asian Buddhism,
Record of the Perpetuity of the Dharma, Narrated by the Great Arhat Nandimitra [*Nandimitrāvadāna]

[9] Le mont Dasushan (大蘇山), dans le district de Shangcheng.

[10] Bridge Heaven, p. 21. L’histoire est racontée dans le Kao-sêng-chuan (54, n° 1490,77, L, n° 2059, ch. II, 3,pp. 395-396). Voir aussi p. Bridge Heaven, p.15

"Yu came to the bridge and heard a voice from the air, saying: 'We know that you are sincere and faithful. But time is not yet ready for your passage. Ten years from now, you shall come again.' Yu was greatly disappointed. When night came, he remained there. While sleeping, he heard the sounds of pradaksina processions and prayers to Bodhisattvas. In the morning, he was ready to go forward again, when he saw a man with white beard and eye-brows appear and ask where he was going. Yu answered him; whereupon the elder said: 'Sire, you have a body that is subject to life and death, so how can you cross ! I am the genius of the mountain, and that Is why I give you this advice.' Thus Yu withdrew and returned. . . . "Yu had always regretted that he failed to cross the rock bridge. Later, he fasted for several days and went forward again. [This time] he found the obstructing stone opening into a large hole. As he entered, not far beyond the bridge, he saw exquisite buildings and holy monks just as he had heard. So he joined the censing and the mid-day repast. When it was over, the holy monks said to Yu : 'Exactly ten years from now, you will come again. Today you shall not stay.' With this [promise], he returned. As he turned and looked at the obstructing stone, it was closed as it had always been."

[11]Conceivably the impetus of the legend of five hundred lohans had come from a passage in Ta-T’ang-hsi-yü-chi (76) [Récit de voyage en Asie centrale et à l'Inde d'après la narration du moine Xuan zang Da tang xi yu ji 大唐西域记], which gives an Indian tradition of five hundred arhats believed to reside in the mountain Buddhavanagiri near Rajagrha:
“. .Those who are [religiously] inspired sometimes meet them. At times, they (the arhats) appear in the form of śrāmaṇeras (mendicant monks) to beg food in the villages. Now and again, they vanish and reappear, and traces of their miraculous behavior are difficult to describe in detail."
Wen Fong, p. 24

[12] Wen Fong (1958), p. 17

[13] En tibétain, il existe un rituel de bain sous le titre Thub dbang gnas brtan bcu drug dang bcas pa la mchod cing gsol ba gdab pa'i tshul khrus gsol dang bcas pa thub bstan rgyas byed yid bzhin gyi nor bu. Le texte fait partie de la collection de textes de rituels du Collège tantrique de rGyud stod. Le texte est composé par un certain Yeshe Gyaltsen Rinpoché, tuteur du Dalaï-lama. Ici, c’est Piṇḍola, qui est en tête du cortège.

[14]Aṅgaja, Ajita and Vanavāsin, Kālika, Vajrīputra and Śrībhadra, Kanakavatsa and sublime Kanakabhāradvāja, The noble Bakula and Rāhula, Kṣudrapanthaka and Piṇḍola Bhāradvāja, Panthaka, Nāgasena, Gopaka and Abhedya, Upāsaka Dharmatāla [Youtube] and the four great kings

[15]At the time of the 7th Karmapa, Chodrak Gyatso (1454–1506), there used to be a procession called the Chakkor, which went around the Great Encampment. Monks dressed as the Sixteen Arhats, accompanied by their retinue, formed part of that procession. The 9th Karmapa,Wangchuk Dorje (1556–1603), added the Buddha and two of his disciples to the procession.”

“7:16 The fortunate people who took part in this offering at the sacred site of bodhgaya not only received the teaching on the perfection of generosity but also accumulated merit and great abundance and that is the essential meaning of the alms procession.” Youtube

[16] Jeff Watt (HA760) écrit : “The Lord Atisha (982-1054) and Kashmiri pandita Shakya Shribhadra (1127-1225) popularized the ritual service and offerings to the Buddha Shakyamuni and 16 Arhats.”, mais je n’ai pas encore trouvé des textes pour le prouver en ce qui concerne Atiśa...

Voir aussi “Arhat/Sthavira: Travelling to China

“There are five main Buddhist teachers who are said to be the sources in Tibetan literature for the origin of the story of the Sixteen Elders. The five are Lume Dromchung (11th century), Atisha Dipamkara (982-1054), Dromton Gyalwai Jungne (1004(?)-1064), Shakyashri Bhadra (1127-1225) and Lhatsun Namkha Rinchen.”
Il existe dans le Tengyur tibétain un texte intitulé “Invitation des sthavira” (gnas brtan spyan drang ba), composé par Ācārya Bhāvaskanda, et traduit par ācārya Jinamitra et Bande Yeshe (VIII-IXe). Piṇḍola figure en tête.

[17] Et le très court Louange aux seize arhats (gnas brtan bcu drug la bstod pa) composé par Sa chen kun dga' snying po (1092–1158) ou Phakpa, 'gro mgon chos rgyal 'phags pa (1235-1280), où Piṇḍola figure en tête.

[18] Fa zhu ji, Lévi, S. & E. Chavannes, 1916. “Les seize arhat protecteurs de la Loi”. Nandimitravadāna

[19] Lamotte (1967), p. 766

[20] Meir Shahar, Crazy Ji. Chinese Religion and Popular Literature, p.14

[21]Le groupe de seize arhats du couvent de Zijin est de taille moyenne et de forme précise. Les statues ont de forts contrastes et des changements rythmiques, faisant du groupe des Arhats un ensemble complet et en écho. Les seize Arhats correspondent dans l'ordre : gentillesse, piété, colère, tranquillité, ivresse, sincérité, joie, chagrin, arrogance, prévenance, douceur, prestige, mépris, obéissance, rire et mépris.” Google Translate d’un article sur le temple Zijin
十六罗汉依次对应着:慈、虔、嗔、静、醉、诚、喜、愁、傲、思、温、威、忖、服、笑、藐

[22] ZijinTemple in Lvhua Village, Ximao Wu, Dongshan Town, Wuzhong District, Suzhou City

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