mercredi 2 décembre 2020

Illuminer le monde


Vidéo youtube sur Kiriyama Seiyū de la secte japonaise Agonshū

Le “renouveau tantrique” en Chine avait conduit à la “fièvre Qigong”, qui avait mis le feu au Japon, en créant à partir des années 1970 un "mikkyō boom", une flambée ésotérique, avec comme chef de fil millénariste Tsutsumi Masao alias Kiriyama Seiyū (1921-2016), qui eut des visions à la fois de Guanyin (Kannon) et de Nostradamus. 

Seiyu Kiriyama présidant à une cérémonie (source)

En 1954, il fonda le Kannon Jikeikai, après que Guanyin l’avait empêché de se suicider. En 1970, Guanyin lui déclare “qu'il avait «coupé son karma» et qu'il devait effectuer le goma (rituel du feu) [skt. homa] pour sauver les âmes”. 

Aura festival (1984) avec le Dalaï-Lama (vidéo Youtube)

Dans les années 1970, il voyage à l’étranger où il rencontre le Dalaï Lama, le Pape et d'autres chefs religieux. En 1978 il dissout le premier mouvement Kannon Jikeikai, et fonde le deuxième “Agonshū”. 

Seiyu Kiriyama et le Dalaï-Lama faisant un homa/goma (1984) (vidéo youtube)

En
1984, il organise le FestivalAura pour la paix dans le monde pour la première fois, le Dalaï-Lama est son invité d’honneur. Il y procède à un de ses fameux rituels du feu, qu’il allume ensemble avec le Dalaï-Lama. Un certain Chizuo Matsumoto aurait assisté à la cérémonie…

A New York après les attaques

Au pays de Nostradamus avec ses yamabushi

A Auschwitz

A Jérusalem

Kiriyama Seiyū était un millénariste (Mappō) convaincu, qui avait adoré la traduction japonaise des prédictions de Nostradamus. Il était convaincu que tous les maux du monde étaient dû au matérialisme de la civilisation occidentale. L’ésotérisme était la remède qu’il fallait répandre partout. C’est la spiritualité orientale qui allait détruire le matérialisme occidental. Les misères des morts étaient une des causes des malheurs du monde et il fallait les rituels d’Agonshū pour apaiser leurs âmes, parmi lesquels les immenses bûchers pour la paix dans le monde, en 2003 à Paris.


Kiriyama Seiyū s’était reconnue comme l’avatar du “Roy d’Angolmois” dans une des prédictions de Nostradamus,
L'an mil neuf cens nonante neuf sept mois,
Du ciel viendra un grand Roy d'effrayeur,
Ressusciter le grand Roy d'Angolmois,
Avant apres, Mars regner par bon heur
.”
Centurie 10 quatrain 72
Ses lectures et interprétations lui furent par ailleurs confirmées par des visions de Nostradamus. Les centres d’intérêt du maître ésotérique japonais furent notamment la réincarnation ("scientifique"), la méditation, les méthodes de guérison traditionnelles, l’avènement d’un âge nouveau, et le dialogue entre la science et la religion, la religion tirant la couverture vers elle et voulant sauver la science de son matérialisme. De nombreux figures bouddhiques et des bouddhas lui apparurent de son vivant pour approuver ce qu’il faisait, ou pour lui indiquer d’autres chemins à suivre. Ainsi, en 1980 Sakyamuni himself lui dit à Sravasti de restaurer un bouddhisme authentique et universaliste, en construisant un grand temple au Japon, où seront hébergés des reliques (reçus entre autres du Dalaï-Lama en 1983 (source : Baffelli, Erica, et Ian Reader) et du président du Sri Lanka en 1986), et de là répandre son message partout dans le monde. Pour être si important, Kiriyama Seiyū arborait évidemment le titre de Sa Sainteté (kanchō geika).

Rencontre avec Jean Paul II à Rome

Source principale : Baffelli, Erica, and Ian Reader. "The Story of a Religious Founder: Kiriyama Seiy#, Turmoil, Charisma and Experience." Dynamism and the Ageing of a Japanese ‘New’ Religion: Transformations and the Founder. London: Bloomsbury Academic, 2019



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